Transat en ville lancera sa 15e édition le 7 juin place de la Gare, en compagnie du duo Afrodite et du nouveau spectacle de Fatras. Une date en partenariat avec le festival I’m from Rennes, pour annoncer deux mois de concerts et spectacles gratuits tout l’été.

Afrodite, un duo electro soul composé de la DJette MacLarnaque et de la chanteuse nantaise Audrey Lopes est programmé, ainsi que le dernier spectacle du groupe Fatras; après G.A.S.T.O.N, les 8 comédiens/musiciens lançaient en mai À l’épreuve des pavés. Une nouvelle création avec un album qui parle d’évasion. L’occasion de quelques questions à Édouard, alias Dorado Rabouin, saxophoniste.

■ Voilà un nouveau projet pour Fatras, vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce spectacle ?

C’est une histoire qui traite de l’univers carcéral à travers huit personnages (sept prisonniers et un maton). Il s’agit d’un concert théâtralisé articulé autour d’une histoire pleine de rebondissements où se joignent musique, théâtre, poésie, humour…
Il s’agit de notre deuxième spectacle de rue après G.A.S.T.O.N. Nous souhaitions continuer à approfondir notre découverte des arts de rue à travers cette nouvelle création. Nous avons pu accumuler pas mal d’expérience grâce à notre spectacle précédent, toutes ces années dans la rue nous ont permis de faire de nombreuses rencontres super enrichissantes et passionnantes. Dans le même temps, cela nous a permis de nous découvrir aussi nous-mêmes dans cet environnement, et À l’Épreuve des Pavés représente une nouvelle étape, un bond en avant où tout y est plus approfondi. Pour ce spectacle, nous sommes fiers aussi d’avoir pu collaborer dès l’écriture avec un grand monsieur du théâtre de rue en la personne de Gildas Puget, alias « Chtou » de la compagnie Qualité Street. Nous nous sommes donc associés ensemble à la création de ce spectacle pendant un peu plus de deux ans, de l’écriture, à la mise en scène.

■ Le disque s’intitule À l’épreuve des pavés; un rapport avec Mai 68 ou l’actualité sociale qui aurait pu vous influencer sur le projet ?

Pour le coup c’est une bonne vraie coïncidence! Il s’agit plutôt d’un titre en rapport avec l’histoire du spectacle qui met en scène des prisonniers amenés à jouer de la musique en dehors des murs de la prison. Et pour tout un tas de raisons, il s’agit bel et bien d’une épreuve!
Par contre, l’univers du spectacle se situe pendant cette période, donc on peut dire que d’une certaine manière nos personnages ont certainement participé de près ou de loin à cette page de l’histoire !

■ Vous jouez pour l’introduction de Transat en ville place de la Gare, vous n’avez pas peur des chantiers ?

Demande donc à Balthazar qui vient de passer quinze jours au mitard ! Non pas de soucis là-dessus! On en a vu d’autres!

■ Selon vous, quel est le plus gros challenge lorsque l’on présente un spectacle de rue ?

La rue, c’est vivant, ça bouge, ça surprend. C’est à la fois magique et intimidant, et ça prend aux tripes. Et le gros challenge, c’est de faire corps avec elle, l’observer et jouer avec elle. Si on y arrive, c’est magnifique!

■ Votre dernier coup de cœur artistique ?

Alors pour le coup, on est huit dans le groupe donc je ne peux parler que pour moi. En ce qui me concerne, ce serait le dernier album de Leila and the Koalas qui vient de sortir. Petite dédicace à ce groupe rennais qui vient de nous pondre un bien bel opus. Et puis l’un des membres de Fatras joue aussi dans cette formation donc ! Il y a aussi les copains de French Song del Mundo et Io qui nous ont accompagnés sur notre sortie d’album et qui sont des nouvelles pépites rennaises à découvrir.