Soirée masquée à l’Ubu avec The Noface et La Pietà

Le mardi 13 mars, l’Ubu proposait une soirée placée sous le signe du rock’n’roll et du mystère puisque étaient programmés deux groupes dont les musiciens apparaissent sur scène le visage masqué.

la-pieta

Cachée derrière un masque de chat blanc, La Pietà débute son concert par un slam a capella. Cette interprétation théâtrale pleine de rage laisse présager un concert engagé. On en a la confirmation rapidement avec les rythmes électro-rock envoyés par les chats noirs à la guitare et aux machines. La Pietà fait alors tomber son masque et déploie une énergie intense. Les textes en français sont sombres et mélancoliques voire totalement pessimistes. La chanteuse utilise la musique comme un exutoire et sort toute la rage qui est en elle. Un brin provoc, elle n’hésite pas à entrer en contact avec le public. Son phrasé oscille entre rap et rock, créant un mélange étonnant mais efficace. C’est à genoux dans le public que La Pietà termine son concert, toujours avec une voix écorchée et des mots puissants. S’ensuit un rappel plus jovial qui clôture définitivement cet appel à la révolte.

The No Face par ©Elodinausor

The Noface par ©Elodinausor

Après un bref changement de plateau, les musiciens de The Noface, les visages cachés sous des masques noirs barrés d’une croix blanche, prennent place sur scène. Formé par les 4 musiciens de Skip The Use, le groupe a choisi de garder une énergie rock mais avec une voix féminine au chant, celle d’Oma Jali. Dès le début, l’instru est très rythmée et le public sait que ça va envoyer sévère. Oma apparaît alors et en impose tout de suite par sa prestance. Avec son allure sauvage et sa voix rauque, la chanteuse impose un charisme naturel. Elle déploie une énergie renversante et communicative qui fait très vite valser le public. Côté musique, c’est très propre également avec des percussions appuyées et des riffs de guitares tranchants qui contrastent avec les sonorités groovy de la basse et la musicalité du piano. Ce n’est pas parce qu’ils sont masqués que les musiciens sont effacés. Bien au contraire, ils sont souvent en interactions et y vont de leurs pas de danse. La fin de set est surpuissante notamment sur les morceaux « Change change change » et « Let Me Love You ». Pour le rappel, c’est dans le public et démasqués que les membres du groupe réapparaissent. The No Face interprète alors une ballade folk en acoustique pour faire redescendre la tension avant de quitter la salle définitivement.

Le site de la Pietà // Le site de The Noface

Pour (re)découvrir The Noface, leur album sorti en 2017 se nomme Chapter One et vous pourrez les voir dans quelques festivals cet été.

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