Notre audition des Inouïs P.D.B 2018

Les auditions 2018 pour les sélections du Printemps de Bourges de la région Bretagne se sont déroulées le vendredi 26 janvier à l’Antipode de Rennes. Retour sur une soirée où les meilleurs prétendants de notre région, chacun dans leur univers musical, a tenté de convaincre en 30 minutes, un public curieux et enthousiaste.

 

Inouis PDB 2018 Antipode Les Vilars Vital Franck Amouroux

Les Vilars

Difficile épreuve pour un jeune groupe de chansons pop engagées d’ouvrir cette soirée des Inouïs 2018 à l’Antipode. Il est 20h30 et la salle se remplit légèrement pour ces premières minutes du concert des Rennais de Vilars. Le public se positionne, attentif. Ce soir, le groupe joue son cinquième concert. Les 250000 vues du titre « Démission » et sa présence sur la dernière compilation en date de Radio Nova a permis d’être identifié pour ces présélections des Inouïs de la région Bretagne. Mais on ne fait pas un concert autour d’un seul titre de musique, si prodigieux soit-il ! Les spectateurs sont précisément venus pour ça : découvrir l’univers, écouter les autres morceaux, s’intéresser aux paroles. Alors, l’application des premiers observateurs est intense : l’envie de ressentir le groupe évoluer sur scène, de recueillir le sens des textes, de la relation et de l’interaction que le groupe peut entretenir avec lui. Les Vilars ont relevé le pari en toute humilité, sobrement. Il restera sans doute pour le groupe le sentiment de devoir progresser dans la représentation d’une véritable alchimie sur scène. Mais du côté de l’audience enthousiaste, il subsistera l’émotion d’avoir participé à la première scène d’un véritable talent d’envergure nationale (l’entretien réalisé avec le groupe sera retranscrit ici-même dans quelques jours)

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Le Mamooth

Avec Le Mamooth, on passe à une ambiance punk rock garage. On y découvre un son plus saturé et un volume bien plus élevé dans une salle de l’Antipode qui s’est remplie davantage. Ces quatre gars-là sont de Brest, leur terrain de jeu c’est son arsenal, son port, ses grues, ses grandes structures industrielles et métalliques.  Sur scène, c’est un univers tout en énergie punk-rock que le duo chant-guitare/basse rassemble dans une puissance de jeu canalisée.

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Praa

Pour contraster avec le groupe précédent, en 3e proposition artistique de la soirée, les Inouïs nous présentent une jeune fille toute charmante, une silhouette élancée dans une tenue insolite. Vêtue simplement par le haut de la chemise officielle de l’équipe de Baseball des Red Sox de Boston, elle ne porte par le bas qu’une paire de bas résille soulignée par de splendides et subtiles petites bottines rouges en daim. Praa est accompagnée sur scène d’un batteur et la partie mélodique semble exclusivement programmée sur un stand clavier qu’elle abandonne parfois pour prendre la guitare. Sur un son R’n’B et pop, toute en sourire et séduction, Praa a chaarmé le public de l’Antipode.

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Saro

Après avoir chauffé à blanc, un vendredi soir, tout seul, en pleine nuit, le plus grand hall du Parc expo des Transmusicales en décembre dernier, le jeune Fougerais Saro revient sur la scène de l’Antipode nous proposer une véritable démonstration de « beatboxing ». Très récemment gratifié du titre de champion du monde 2017 du Beatbox Loopstation au Grand Beatbox Battle, Saro est venu convaincre les derniers réfractaires à son art vocal électro du beatboxing. Malgré sa toute jeune expérience, Saro apparait être entièrement à son aise. C’est sans doute le projet artistique qui, sur scène, apparait le plus abouti de la soirée. Le concert débute subtilement, l’artiste electro dépose graduellement, un à un, ses propres sons dans sa « Loopstation ». La mélodie et la rythmique des morceaux sont faites d’impulsions de cordes vocales, de souffles, de respirations, de mouvements labiaux, le tout samplé, trituré, déstructuré en « live » pour produire une ambiance électro rythmée et dansante. Alors, aux premières explosions de basse et compte tenu de l’horaire, de l’affluence maximale de la salle pour cette soirée, la salle de Cleunay se transforme rapidement en dancefloor.

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Une soirée comme on les aime, gratuite pour le public, pleine de talents à découvrir, dans des univers musicaux différents, avec de bonnes conditions scéniques, et un public curieux et bienveillant ! Gageons, que ces découvertes de ce soir puissent séduire le plus grand nombre, ici et ailleurs !

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