« Que des numéros 10 dans l’Imprim’ ! » S’il ne manque pas de meneurs de jeu au sein de la formation hip-hop, les défenses adverses morflent parfois face à leurs punchlines incisives. D’ailleurs, les ex-retraités reviennent sur « le terrain comme Zizou » : Sefyu, Sinik, Busta Flex ou encore Ménélik. On ne parle pas de ceux du Wu-Tang ou de Guizmo, ou encore du fait que Pumpkin songe à prendre sa retraite. Doit-on se réjouir ou maudire la nostalgie. En attendant de voir l’éclaircie, nous avons des rappeurs de plus de 10 ans de carrière qui sont toujours dans le coup pour cette dixième. Du Dernier Empereur d’Arm en passant par VII, Reak, Bastard Prod ou Hugo TSR puis par la next gen’ avec le premier album de Hyacinthe, Nefaste ou le dernier EP de Nivek, on a de quoi faire. Du beau monde qui postule pour être titulaire. Les derniers seront les premiers disait Céline. Bref, que la partie commence avant le prochain Temps mort !
« Compare pas Lecce avec le AC Milan (jamais)
On va pas parler mille ans
Certains vont à La Mecque, d’autres à Las Vegas
Nous on est fonce-dé quand on s’rend à l’évidence »
[Maladavexa] Nepal
Ça vient de sortir ///
- Nepal – 445 Nuits
« On s’en bat les steaks de faire des punchlines. » C’est 444 Nuits après son précédent opus que Nepal - aka KLM - investit de nouveau dans le futur avec 445 Nuits. Dans le sillon de Cyborg, la nouvelle génération de rappeurs s’active à raconter l’horizon et Nepal s’ajoute à une addition qui commence à être lourde. Seulement lourde ? Que nenni car elle est aussi gratuite et programmée depuis le niveau 1. Dans ce monde robotisé, 445 Nuits épaissit les mystères de l’étrange. Après nous avoir demandé d’opter pour la pilule bleue ou la pilule rouge, le parisiano semble prendre un malin plaisir à nous convaincre d’en reprendre une dernière pour la route. Pure nostalgie ? Agissant comme une drogue, 445 Nuits propose un bpm ralenti en mode chill-out, avec un flow et une voix faussement paisible et smoothie. Ça donne la tuerie « Deadpornstars » avec Doums, le planant « Kodak White » ou le jazzy « Insomnie ». « Nepal, plus majestueux que l’Everest ? » pour rapporter le commentaire YouTube d’Ay Five. C’est en tout cas à garder au frais. Comme un esquimau. Esquiiiimauuuuuuu…
- L’Hexaler – Cuatro Estaciones
« On ne sauvera pas des vies en recouvrant la mort d’un drapeau blanc ». Avec Cuatro Estaciones, L’Hexaler sort l’épée pour cisailler les contours de la paix. Membre de La Fine Équipe, le MC belge balance de la rime chaude et de la vertu. C’est d’ailleurs le chargeur surchargé de 16 qu’il démarre en « petite foulée-bras souple » (voir clip). Concis et précis quand il rappe géopolitique, L’Hexaler fait fort pour préserver du mieux possible le rameau d’olivier. On se remémore même un petit « Pousse au milieu des cactus ma rancœur » en guise d’intro sur une série de 5 titres énumérant les suites des attentats vécus en Belgique. Le rappeur offre par cette occasion des récits vibrants (vraiment), sans non plus trop en faire. L’Hexaler pousse également la créativité avec les excellents « La mythologie au microphone » ,« Dans la peau de Philippe Scofield » ou « Un morceau de mon âme » avec Lacraps (encore là) et Mani Deiz (lui aussi). Que dire de plus ? A part que Youssef, Scylla ou Furax Barbarossa participent à la fête funèbre. En bref, rdv au prochain arrêt !
- Reak - Roc (LP)
« Sache qui n’est pas roi qui veut, mec ce n’est pas toi qu’ils veulent. » Toujours dans le coin après 25 ans d’exercice, Reak, l’autre moitié de Psykopat est le genre de rappeur qui tranche dans le vif. Avec un 10 titres déballés fraîchement et produit par Odweeyne, Roc (acronyme de Reak / Odweeyne / Colt qui s’occupe de la partie « design ») s’impose en grosses lettres avec un style entre punchlines nourries, scratchs bien calés, et références multiples à l’actu comme sur « Fichier S ». De « Da Vinci Code » à « La Noiraude » en passant par le puissant « Marc Dorcel », Reak surprend et s’en donne à cœur-joie à l’aide du groove procuré par de très bonnes instrus. « Représentant le vrai hip-hop comme Kendrick Lamar », l’ex-Psykopat balance de l’authentique en dénonçant un monde hip-hop devenu contrefaçon sur « Fashion Week ». Loin de faire dans la dentelle, Reak en découd avec plus d’un comme sur « Tellement d’homicides », plaçant le paradoxal au cœur du problème d’un système rap qui évolue parfois dans le bon mais souvent dans le mauvais sens. En bref ? Reak rosse. Respect !
- Hugo TSR - Tant qu’on est là !
« Pour eux je suis un extraterrestre, j’regarde même pas la Coupe du monde. » Cinq ans après Fenêtre Sur Rue, Hugo TSR est de retour et en fait part à haute voix tout en prenant soin de garder son « flow de 2004″. Et si depuis tout le monde a bien grandi, lui semble être devenu plus fort en s’étant fait petit tout ce temps. Tant qu’on est là ! ne reflète pas seulement notre société, c’est aussi un sacré effet miroir. La manière pour y arriver est assez dingue. Chaque rime mérite un arrêt sur image, ça dégouline de partout. « Oui Tupac c’est mieux mais tu comprends pas un mot d’anglais connard ». Associant références et constats, réalités et fictions, son seul moyen de s’évader est de dépeindre le quotidien de multiples façons. Comme sur le titre oufissime « Iceberg » et son refrain parfait, Hugzer distille des parfums de violence. Que ce soit « La Cage », « La Marge » et sa boucle de violon ou même l’interlude, on se rend compte qu’on n’a pas affaire à un objet banal. On va mettre les choses au clair, Hugo Tsr « culbute (sec) sans culture G. » Et si ses constats donnent parfois envie de boire, il n’hésite pas à nous rappeler que rien n’est plus fort que lui à part l’absinthe. Salud !
- Hyacinthe - Sarah
Le « Vieux Frère« de L.O.A.S sort son premier album répondant au nom de Sarah. Mais qui est Sarah ? Et qui est Hyacinthe ? On évitera de spoiler mais on le devine très rapidement dès les premiers morceaux. Semblant autobiographique, le Parisien raconte des histoires de violence toutes associées à l’amour (évidemment). Et comme de l’amour à la haine il n’y a qu’un pas, Hyacinthe n’hésite pas longtemps pour y sauter les deux pieds dedans. Plus pop, plus chanté, plus trapé, plus coloré, Sarah est singulier·e dans l’univers musical du rap français. D’ailleurs, est-ce du rap ? On laissera les puristes (ou non) répondre. Plus intime, moins d’insultes, des nappes monstrueuses, des résonances plus techno comme sur « Sur ma vie » en jouant avec les effets de voix, il s’avère néanmoins difficile de se faire un avis définitif à la première écoute. On notera de belles trouvailles avec « Visions », « Le regard qui brille » et son refrain à la Odezenne, « Plus de plaies », « Ma belle » ou l’ultime « James Dean ». Le micro-cosmos de Hyacinthe se construit doucement et sûrement tout en balançant quelques gifles. Paradoxal non ? Non, Sarah.
- Klub des Losers – Le Chat Et Autres Histoires
À bas les samples, vive les synthétiseurs ! Le 3e album du Klub des Losers sous la tutelle de Fuzati débarque. Après La Fin de l’Espèce, on se demandait à quelle sauce on allait être mangé. Hé bien, pour ne rien vous cacher : ce n’est pas du rap. Ce n’est pas moi, c’est lui qui le dit. Mais comme on est des fous et que l’univers hip-hop a préservé son flow, on va s’les faire ces histoires de chats et autres. Place donc à une série de récits du point de vue de différents acteurs : l’écrivain raté persuadé du succès, son chat, les clowns tristes, etc. Complètement pop, Fuzati s’est chargé de composer cette fois-ci lui-même les instrus. Résultat ? Ça sonne bien, avec des répercussions kitch et très 80′s. Cela peut sembler très étrange au premier abord et une réécoute s’impose. Côté texte, le génie du Klub se trouvait dans les punchlines réflexives sur la société avec des dénouements dignes d’un « The End ». Les amateur·trices de rap seront divisé·e·s, les pro-Klub aussi. Mais n’est-ce pas ce qu’il recherche ? Seul son chat aurait la réponse.
- Nivek – V (EP)
« Oh shit ! » Nivek balance un EP cosmique qui va faire sortir tout seul les pommes du four. V offre un 9 titres avec des prods venues de l’espace tout droit sorties par Juxe. Du talent ? Nivek en a, c’est indéniable. Vous voulez en juger ? Écoutez-moi le plus « trappé » de ses sons avec « Nievzsche » illico-presto ! Et ce n’est pas le seul, loin de là. « Home shit home », Nivek semble jouer à domicile bien qu’il soit à des années-lumière d’un rappeur « terre à terre ». Écriture spartiate, il n’hésite pas à s’caler des images chocs « dans la bouche ». À l’affiche dans de superbes clips très « personnalisés », alternant douceur et rentre dedans, on retiendra les plutoniques « Béton », « J’ai pas le temps », « Casser » ou « V », l’énergique titre éponyme. « Faut être pauvre pour aimer les rimes riches. » Mieux vaut être sourd que d’entendre dire « j’veux pas mettre Kevin en repeat ». De son aveu fragile, Nivek est un homme pressé. Il ne fera pas certainement pas la une des Inrocks mais Nivek a le temps de voir venir la suite avec un grand V. Un grand V fait avec les doigts en éventail.
- Nefaste – Dans Mon Monde (EP)
Avec une intro lourde de sens et scratches mêlant Booba avec Coluche, Keny Arkana avec Fabe ou NTM avec du IAM pour ne citer qu’eux, Nefaste s’attaque à son monde avec une forme d’hommage au rap français. Voilà par où commence l’horizon du MC. C’est via un EP de 16 titres (oui) que les premiers versets a capella annonce les vagues à la pelle du rappeur de RSKP. Après sa participation sur le très bon Martyrs Modernes, Nefaste « donne sans compter » des 16 à couteaux tirés. Le natif du 95 n’hésite pas à égratigner les dérives institutionnelles tout en énumérant les difficultés liées à la situation sociale des siens. « Ma souffrance est ma revanche contre moi-même ». Ça donne des bons morceaux comme « Hier encore », « Bancs lieux », « Triste époque ». Pourtant loin d’être sociologue, c’est en dépeignant le décor tel une nature morte que Nefaste s’exclame le mieux. La drogue, l’alcool, les faux-espoirs, la routine, l’égoïsme, les amours gâchées sont racontés sans un semblant d’imposture. « Ici, on tient les murs avant que ce soit l’inverse. » C’est tellement bien dit. C’est propre, c’est dur, ça cogne au corps et c’est avec des bleus qu’on s’accommode de cet EP. En attendant de conquérir d’autres territoires ?
- VII – Les Matins sous la Lune
« La vraie passion de la France n’est pas le foot mais le racisme. » Les matins sous la Lune est le 9e album en à peu près 10 ans d’existence pour VII après son premier skeud nommé Lettres mortes. Et ouais, ils sont là les anciens et ils ne tapent pas seulement du tambourin ! Voix grave et railleuse, VII « s’investit (toujours autant) dans les textes » sur des prods de Dj Monark. Engagé, c’est dans la radicalité que ses mots s’expriment et damn ! Ça fait du bien ! Hyper bien informé, VII dénonce dans le désordre violences policières sur « Profil », homophobie avec l’excellent « La Corde », situation des Kurdes sur « Immortel », xénophobie, capitalisme et autres. Loin de vouloir entré dans un concours de virilisme, le MC raconte les autres sans exagérer le propos. Ultime coup de cœur pour « Ce trouble dans mon esprit » où VII se raconte de travers dans l’envers de ce système. En un mot : réel. Ou cruel. Les rayons de Lune seraient donc plus que transparents. Bon réveil !
- Bastard Prod - 100 comme un chien
« Je crois qu’il est temps ». C’est ce qui s’appelle avoir du flair. Disponible depuis janvier en digital, Toxine, Abrazif, Furax Barbarossa, Sendo et 10vers se sont arrachés pour sortir 100 comme un chien sur CD. L’occasion de s’rattraper sur des errements du passé et d’écouter l’album. Mieux vaut tard que toujours, et la verve des rappeurs du Sud est plus en feu que… jamais. Vilain, pas beau, 100 comme un chien est pourtant un album avec une teinte esthétique sur fond d’instinct animal. Dès l’intro, les chœurs chantent à l’unisson pour annoncer la couleur : noire et sombre. Les rappeurs déversent leur rage avec aisance sur des prods dantesques. Introspectif sur « Le meilleur des hommes », mémorable sur « Amnésique », meurtrier sur « Prenez ma place », enragé et engagé sur « Comment vous le dire », le « dark rap » a trouvé ses meilleurs messagers. Dark mais pas irréaliste, Bastard Prod est un mélange de griffes plus ou moins grandes et aiguisées mais surtout brassées dans la différence. Ça donne une alchimie explosif en tout point. On conclura avec « Dernier 16″, comme ça je n’ai même pas besoin de chute pour un bumal qui comme ce morceau, fait mal. Aïe !
« J’ai pas trouvé de refrain à ma haine »
[Visions] Hyacinthe
Les Autres Albums [en un clip] ///
Niska - Commando / Maska - Akhal Téké / Still Fresh - Cœur noir / Hornet La Frappe - Nous-mêmes / Kalash - Mwaka Moon / Ghetto Phenomene - En catimini / Naza - Incroyable / Jok’Air - Jok’ Pololo (EP) / Jarod – Attitude / Lefa – Visionnaire / Django - Anthracite (EP) / Chill Bump - Going Nowhere
« Il perd son équilibre, tend l’oreille, entend le vide
Et la corde se balance, menaçante et solide
L’amalgame est facile : l’homo c’est l’abomination
L’hétéro se complaît si fier de sa domination »
[La Corde] VII
La Playlist [Ça vient d'ailleurs] ///
Gucci Mane – Mr.Davis / Kevin Gates – By Any Means 2 / Macklemore – Gemini / The Cunninlyinguist - Rose Azura Njano / Wu-Tang Clan - The Saga Continues / Araabmuzik – One of One (EP) / Ludacris – Vice / Rapsody – Laila’s Women / Young Thug & Carnage – Young Martha
Le Cri d’Amour /// ARM /// DERNIER EMPEREUR
Tensions sonores à la Gotham, nuit post-apocalyptique à la Akira, Taxi Driver dans le rétro du Faucon Millenium. Pas de doute, le dernier Arm vient de sortir et « se sent de taille à attaquer le monde ». Écriture longuement associée à une pluie d’images, Dernier Empereur ne fait pas figure d’exception dès le très énervé « Roule » en guise de scène d’entrée. Arm durcit le ton tout en maniant les effets qui découlent de sa voix : « On est dans le bolide, on est comme on est ». Nous, on est parfaitement lancé. Dernier Empereur, c’est 10 titres qui mêleront l’étrange à l’absence d’un être cher (« Ta main »), des sonorités frôlant les aigus et une voix plus posée (« La Même Route »), des basses et un bpm qui tabassent (« Nouveaux héros ») ou l’appel de sonorités stratosphériques issues du tur-fu sur le titre éponyme. Même Les Murmures Barbares « s’invitent », Hook signant la prod de l’incisif « De Passage ». En très bref, Dernier Empereur ne laisse(ra) pas indifférent.
« J’suis de ceux qu’on n’entend pas vraiment
Mise à feu continue d’arriver
J’découpe les rimes comme auparavant
J’fais pas dans la posture ouais tarifée »
Sur « Ta main » par exemple, Arm explique que le texte était censé être chanté par un autre avant de se rappeler qu’il lui faisait écho à son père. Un texte inconscient qui se sublime sur une prod’ lancinante et adaptée pour. Le tout avec une réelle simplicité. C’est d’ailleurs avec des morceaux étonnants comme « Si » ou « La même route » qu’il s’associe au·x silence·s pour déverser ses phrasés. Tout semble plus « pure » jusqu’à la clarté des kicks. Dernier Empereur ne cherche plus à combler le vide, il compose avec. À l’inverse d’un « Seigneur », d’un « D.U.C » ou d’un « Dans la légende », ce n’est pas un album bercé dans l’égo-trip malgré ses règles du « je » employées à maintes reprises. C’est celui d’un monde révolu qui n’a plus lieu d’exister et qui se veut aussi éloigné des postures qui gangrènent le rap et pas seulement.
On en oublierait presque que c’est son premier album « solo » après les beaux espoirs placés dans Psaumes avec TEPR. « Solo » ? Plus ou moins si l’on tient compte qu’il menait quasiment seul la barque avec Psykick Lyrikah depuis Derrière moi. Après plus de 15 ans de carrière et 9 albums (ne vérifiez pas pliz) comprenant ou non les projets annexes comme « Le Silence des Oiseaux » ou celui dédié à Aimé Césaire, la « génération Psykick » aura du mal à se défaire de son long parcours en écoutant Dernier Empereur. Sauf que cette fois-ci, Arm se révèle à lui-même. Son visage apparaît davantage dans les clips, il ne se présente plus avec un nom de scène difficilement prononçable. Affirmé est-il ? Il suffit d’écouter « Premiers rayons » pour qualifier l’engin de gigantesque. À l’époque, on le qualifiait de « géométrie variable ». Là, Arm prend directement la tangente sans rien demander à personne. C’est même qu’on sera entièrement convaincu que cet album de rap à un truc difficilement qualifiable.
Si vous voulez prolonger le plaisir, je vous invite à feuilleter son Soundcloud et écouter l’excellent « R.E.E.L » qui frappe aussi très fort. En attendant, il y a du pain sur la planche pour s’approprier cet album. « Premiers rayons, dernière vie ». En attendant demain. En attendant l’Aurore. Fin de la partie.
« L’invisible est partout,
Tu l’as sous la semelle
Le vide autour de toi
Si tu té-ma par la fenêtre »
Ça va sortir bientôt ///
- 17.10 : Skalpel X Many The Dog – Le blues de l’instant (EP)
- 20.10 : Orelsan – La fête est finie
- 03.11 : Davodka – Accusé de réflexion
- 03.11 : Doums – Pilote
- 03.11 : Mc Solaar – Géopoétique
- 03.11 : Kaaris – DOZO
- 10.11 : Dooz Kawa – Contes Cruels
- 10.11 : Chilla – Karma (EP)
- 10.11 : Ménélik – Qlassics Vol.1
- 10.11 : XV Barbar – 404 Error
- 17.11 : Freez – Les minutes vides (EP)
- 17.11 : Lacrim – R.I.P.R.O 3
- 17.11 : Sinik – Drône (EP)
- 23.11 : Kekra – Vréel 3
- 24.11 : Keblack – Rattraper le temps
- 24.11 : Lucio Bukowski – Requiem/Nativité
- 24.11 : Joke – Ultraviolet
- 24.11 : Pejmaxx – Pejmaxx
- xx.11 : La Main Gauche – Amours platoniques (EP)
- 01.12 : Guizmo – Amicalement Vôtre
- xx.12 : Médine – Storyteller
- xx.xx – AL – Punchlife
« Loin des verbes de Jean Ferrat
Les rappeurs ont dans les mains des fers à
Repasser / N’ont plus de messages à faire passer »
[Marc Dorcel] Reak
Ça groove sur Rennes [et ses alentours]
- Cunninlynguists + Chill Bump / 18 octobre – L’Étage
- Octobrenoir Party IV + Joke + B2S Clan + DJ Hoodboyz + Sear Cabe / 21 octobre – 1988 Live Club
- Dj Looping + Nomadic Massive (live) / 26 octobre de minuit à 6h – 1988 Live Club
- Le Club (live) x Clean P x Pura Pura / 27 octobre de minuit à 6h – 1988 Live Club
- Arrested Development + Dj Freshhh / 2 novembre à 20h – 1988 Live Club
- Lomepal et invité / 8 novembre à 20h – Antipode MJC [complet]
- Josman + Lord Esperanza + Heskis + Archpl Gang / 17 novembre à 20h – Antipode MJC
- Same Fam invite : Di-Meh / 21 novembre de minuit à 6h – 1988 Live Club
- Klub des Losers / 27 janvier à 20h – L’Ubu
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« Notre point final est un point de suture »
[Face à moi-même #7] Nefaste