Pour son premier spectacle de la saison, le Triangle accueillait la compagnie Pilot Fishes les mercredi 11 et jeudi 12 octobre. C’est la troisième fois que la salle de spectacle recevait Alina Bilokon et Léa Rault qui étaient déjà venues présenter leurs spectacles, Our Pop Song Will Never Be Popular (2014) et TYJ (2015).
Almanac
Le noir tombe dans la salle et une légère lumière vient éclairer le plateau. Alina Bilokon entre alors en scène pour nous conter et nous illustrer en mouvement une histoire sur les saisons. L’univers sombre et la voix de la danseuse ukrainienne ne sont pas sans nous rappeler les scènes de tension des dessins animés de notre enfance. Alina Bilokon enchaîne les pas de danse et les déplacements toujours en harmonie avec la lumière et la musique. Chorégraphie, son et lumières sont toujours en symbiose parfaite pour créer des atmosphères parfois pesants et à d’autres moments plus légères. Sur le rideau en fond de scène, des ombres viennent animer le décor et ajoutent ainsi une touche visuelle poétique à ce conte « enfantin » chanté en anglais.
C’est confidentiel
C’est sur un plateau vide et sous une lumière projetée latéralement qu’entre en scène Léa Rault. Tout comme sa partenaire, c’est en anglais qu’elle récite son texte. La mise en scène est à la fois sobre et sombre. Par des mouvements réguliers et répétitifs, la protagoniste démontre et dénonce une certaine absurdité de notre vie quotidienne. De leur coté, les mouvements cycliques nous rappellent à quel point la routine nous ronge et nous angoisse. Des craintes dont la danseuse se libère par un cri de rage et des pas de danse nerveux sous une lumière stroboscopique et une musique captivante.
Pour ce nouveau spectacle, la compagnie Pilot Fishes nous propose deux formes qui bien qu’indépendantes se complètent pour former un tout : un spectacle pluridisciplinaire (lumière, son, danse et chant) sombre, engagé et parfois loufoque.