Événement de taille (et de longévité !) : le plus vieux festival étudiant de France fêtera ses 50 ans ! Toujours à fond comme des bolides trépidants, les concerts et courses auront lieu du 4 au 8 mai sur le campus de Beaulieu.
L’occasion de poser quelques questions à l’une des organisatrices, Agathe Lucca, directrice artistique de l’événement.
■ Pouvez-vous vous présenter, et notamment votre rôle de directrice artistique au sein du festival ? Depuis quand y participez-vous ?
Je m’appelle Agathe Lucca, j’ai 21 ans et je suis la directrice artistique de la 50e édition du Rock’n Solex. J’ai été bénévole formation incendie il y a 2 ans et membre de l’équipe programmation l’an dernier. Cette année je supervise les équipes Tremplin, Catering, Fest-Noz et Programmation. La première est chargée de sélectionner des groupes émergents et d’organiser une soirée de concert en amont du festival pour les départager. Le vainqueur, Deputies, cette année ouvre le festival sur la grande scène.
L’équipe catering est chargée de faire à manger pour toute l’équipe durant le montage et pour les artistes et techniciens durant le festival.
L’équipe Fest-Noz quant à elle organise le premier soir du festival : le traditionnel Fest-Noz. Ils nous ont concocté un très beau plateau avec Natah, Plantec Barbatoul et Talskan.
Pour finir l’équipe programmation qui est celle avec laquelle je travaille le plus est chargée de choisir les groupes ou collectifs qui se produiront sous nos 2 chapiteaux.
En plus de ça, je m’occupe de toute la logistique concernant les artistes, les hôtels, les repas, leur arrivées et départ, l’organisation de l’espace artiste et bien sûr l’accueil.
■ Comment s’organise le festival en termes d’équipe ? Quelle est la part de salariat/bénévolat ?
Il y a 122 membres qui préparent le festival durant l’année, tous sont des étudiants bénévoles. L’équipe est séparée en 5 pôles Trésorerie, Communication, Administration, Technique, et Programmation dans lequel on retrouve plus d’une vingtaine d’équipe différentes : Courses, Déco, PAO, Sécu, Partenariat…
Il y aussi l’AEIR, Le Foyer ou encore le Son et Lumière qui nous aident énormément pendant le festival en s’occupant respectivement des entrées, des bars et de la prestation lumière du petit chapiteau.
« chaque édition est unique »
■ Cette année ce sont donc les 50 ans du plus vieux festival étudiant de France… Comment envisage-t-on la programmation musicale avec cet enjeu ?
Pour être honnête, dans la mesure où l’équipe est renouvelée chaque année, je pense que chaque édition est unique, 50e ou pas. On a prévu pas mal de nouveautés et de surprises pour fêter cet anniversaire, mais la programmation n’en fait pas particulièrement partie.
Cette année nous avons souhaité rester sur notre traditionnelle ouverture reggae et une clôture plus axée techno mais nous avons voulu innover pour le 2e soir en recherchant l’éclectisme et en programmant 5 styles différents sur la même soirée. On a eu de très bon retours sur ça et la billetterie part très fort !
■ Avez-vous un coup de cœur en particulier sur les groupes programmés ?
Ils me plaisent tous à vrai dire, et j’ai vraiment hâte de voir leur show respectif. Si je devais choisir je dirais peux-être le duo Octave One, car on a beaucoup de chance de les avoir. Ce sont des véritables légendes de la techno qui nous viennent de Detroit. Ils ont été des acteurs importants de la 2e vague techno des années 90 avec leur label WEST 430.
« ah bah au moins on les aura vu les Solex ! »
■ Avez-vous une anecdote ou un souvenir particulièrement marquant d’une des éditions du Rock’n Solex ?
L’an dernier, je devais ramener des artistes à la gare le samedi matin. Samedi jour des mythiques courses d’endurance… On me dit de me dépêcher car la course va commencer et que 150 Solex vont bientôt envahir la route. Une fois engagée sur la route, un bénévole me fait de grands signes… C’est trop tard la course a commencé. Et nous sommes en contresens ! Heureusement le gros runner monte sur le trottoir sans souci et les Solex peuvent passer en toute sécurité ! Les artistes, morts de rire dans la voiture « ah bah au moins on les aura vu les Solex ! »
■ Quel serait votre dernier coup de cœur culturel ?
Je ne sais pas si on peut parler de coup de cœur mais en ce moment j’écoute beaucoup Riles, un jeune rappeur de Rouen qui commence à se faire une place dans la scène française. Il est autodidacte et a pris la décision de publier une musique par semaine pendant 1 an qu’il produit entièrement.