Près de trois ans pour construire le projet : le nouvel album de Simba Le Fonkicker, Transmissions sauvages, sort ce 21 avril. Avec 21 titres.

Produit à Rennes, celui qui ne veut pas être « premier sur le rap » avait annoncé en 2014 un projet. Il est aujourd’hui disponible en physique et sur la toile. Alors la transmission passe-t-elle bien ? Elle arrive en tout cas avec une grosse basse pour un « Nouveau cycle » et n’hésite pas à jouer sur une esthétique aussi moderne que boom bap (sons électroniques et atmosphère harmonique/dramatique), comme sur « J’aurais pu croire » ou « Quelle chance ». Sans oublier une touche de funk comme sur « Regarde » où Simba passe du studio à différents quartier de Rennes.

Si le rap de Simba est un « chien sans laisse », il laisse son flow se dérouler pour des chroniques du quotidien, se faire épicurien pour être « calé dans l’instant », ne pas adhérer en compagnie de Doc Brrown au « buzz du moment ». Une belle place à la plume donc, mais aussi à la production, très bien travaillée sur le son, goûtant autant au grain du vinyle que de la propreté des machines; ce sont d’ailleurs Saï T, Dj Runcol et Koolkal qui sont mis à l’honneur pour 3 interludes.

Et le titre du disque ? Transmissions sauvages sonne comme un appel à respecter son instinct, laisser son écriture en liberté, et avancer malgré la « vie et ces non-sens ».

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