Jusqu’au 6 mai à l’Antipode, Claire Huteau expose Les Inconnus de mon quartier. Une série de photographies en noir et blanc, des images glanées à Cleunay. L’occasion de quelques questions à l’artiste.
■ Comment as-tu démarré la photographie ? Quels photographes t’ont profondément marquée ?
Mon goût pour la photographie est venu sur le tard, à trente ans j’ai donc étudié deux ans la photographie à la MJM à Rennes. Mon père a toujours fait de la photographie argentique, il a son labo chez lui. Il m’a transmis cette passion.
Parmi les photographes qui m’ont profondément marquée je citerais Salgado, Eugene Smith, et Georges Dussaud. Concernant Georges Dussaud, j’ai eu la chance de le rencontrer pendant mes études. J’ai été touchée par son travail et par sa personnalité, il émane de lui quelque chose de profondément humain.
■ Tu présentes une exposition à l’Antipode Les Inconnus de mon quartier; comment s’est construite cette série ?
J’ai démarré la série Les Inconnus de mon quartier quand je logeais chez un ami à Cleunay. Un jour j’ai demandé spontanément à quelqu’un du quartier si je pouvais lui tirer le portrait, ça m’a tout de suite passionnée. J’aime le fait d’aller vers les inconnus, de devoir réaliser un bon cliché en peu de temps, de faire toutes ces rencontres et de devoir composer avec un décor existant.
■ Une fois que tu as pris ces personnes en photo, te semblent-elles moins inconnues ?
En effet une fois que je les ai réalisées forcément ces gens me paraissent plus familiers. C’est encore plus le cas, dans un quartier, lorsque je les recroisais souvent au détour d’une rue.
■ Tu travailles déjà à une nouvelle série sur le portrait de rue dans un autre quartier; c’est ton sujet de prédilection ?
Je travaille actuellement sur une nouvelle série au marché de Sainte-Thérèse à Rennes où je photographie des marchands et des passants en argentique. C’est mon sujet actuel de prédilection !
■ Quel serait ton dernier coup de cœur culturel ?
Mon dernier coup de cœur culturel n’est autre que le spectacle Bestias auquel j’ai assisté pendant le festival Ay-Roop. C’est tellement poétique, les animaux ont des jeux d’acteurs à part entière. Je ne suis pourtant pas fan d’habitude de spectacles mettant en scène des animaux.
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