Samedi 8 avril en après-midi à Mythos. Le soleil d’avril brûle un peu le Thabor, ce qui tombe à merveille pour donner une ambiance tropicale au concert de Gaël Faye, venu présenter notamment son nouveau disque dont la sortie est imminente : Rythmes & botanique.
Le Cabaret Botanique est chaud, très chaud. Et Gaël Faye, proclamé à l’issue du concert coup de cœur du festival par son programmateur, a confirmé son talent sur scène. En trio, accompagné aux platines, ainsi qu’au piano et à la trompette par Guillaume Poncelet, le compositeur de l’album Pili pili sur un croissant au beurre.
« Mon père m’a dit méfie-toi du cynisme, l’avenir appartient aux idéalistes,
quand je s’rais grand je voulais être artiste, aujourd’hui je suis pianiste sur un clavier Qwerty »
L’artiste en interprètera de nombreux titres, comme « Qwerty », « Fils du hip-hop » ou encore « Je pars ». Des textes que le public connait déjà bien, et déguste les nouveaux à venir comme « Tôt le matin » qui comprend des samples de Lomax, sa vision d’un « Paris métèque », jusqu’à « Irruption » déjà visible en clip. Un titre, tout comme « Métis », qui rappelle, en ce mois d’avril aussi printanier qu’incertain que « quand deux fleuves se rencontrent, ils n’en forment plus qu’un et par fusion nos cultures deviennent indistinctes ».
Alors depuis le Rwanda où il est installé, Gaël Faye a affuté sa plume pour « rimer comme des canifs », poursuivant la teinte hip-hop de son univers en jouant toujours de basses puissantes et de scratches qui sont bien plus plaisants à déguster en live. Celui qui voulait vivre son rêve (notamment jouer à Mythos un jour) a réussi son pari. Gaël Faye sur scène danse et vit son art tout le long de sa colonne vertébrale. L’auditeur n’a plus qu’à profiter de son art de la plume.