Max Jury et Liev, une jeunesse folk

Le mardi 4 avril, Max Jury, un jeune artiste talentueux était programmé à l’Ubu. Ce jeune Américain a ravi le public et la presse spécialisée avec la sortie de son premier album éponyme en mai 2016. L’occasion nous était offerte de le découvrir en live.

Pour assurer la première partie de Max Jury, c’est la Liev qui prend place derrière le micro et entame la soirée. Jupe rétro rose et d’un haut argenté à paillettes, elle a tous les codes vestimentaires du milieu rock des années 70. Sa musique également n’est pas sans rappeler cette époque où Blondie, Patti Smith et leurs consœurs s’imposaient dans un monde du rock jusqu’alors très masculin. Liev c’est aussi une présence scénique avec des déhanchés désarticulés qu’elle assume totalement. Sa voix parfois rauque vire à l’aigu très bien maîtrisé sur les sonorités rock puis s’adoucit lors des ballades plus folk. Si la jeune femme âgée de 17 ans a du potentiel et de l’assurance, on regrette tout de même que l’accompagnement musical n’ait pas plus d’ampleur. Une batterie, une basse et même pourquoi pas un synthétiseur donnerait une touche musicale plus entraînante à une formation qui, pour l’heure, est sobrement composée d’une guitare électrique accompagnée de séquences préenregistrées. Un projet qui s’adonne plus volontiers à l’exploration vocale que symphonique !

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Tout comme Liev qui avait été programmée lors des dernières Transmusicales, Max Jury était de retour sur la scène de l’Ubu après son passage dans le même festival en 2015. Pour débuter, le chanteur américain s’installe au piano pour une ballade envoûtante puis ses musiciens impulsent ensuite de nouvelles sonorités. Nous est alors offert un cocktail de soul et de blues sur lequel s’ajoute une touche de gospel apportée par la présence de deux choristes. Max Jury se sert de sa voix à la fois délicate et puissante pour nous transmettre ses émotions. Très communicatif, il introduit chacun de ses morceaux par une petite histoire qui l’a inspiré. À la moitié du concert, il passe du piano à la guitare pour une partie beaucoup plus folk. L’atmosphère country de la grande époque de Neil Young et Bob Dylan investit alors l’Ubu et nous donne comme une envie d’évasion et de grands espaces. Le concert se termine comme il avait commencé, à savoir, de manière intimiste, avec Max Jury, seul, derrière son piano, partageant avec nous un moment privilégié. Deux artistes promis à un bel avenir et que beaucoup espèrent revoir dans les années à venir pour suivre leur évolution.

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