Le vendredi 17 et le samedi 18 mars, le Triangle nous invitait à un spectacle où la danse se jouait du sport (ou inversement); Match à 4, par la compagnie Nadine Beaulieu.
Une fois passée la porte d’entrée de l’amphithéâtre du Triangle, nous voilà plongés dans une salle de combat. Le ring est symbolisé par des bandes rouges qui délimitent l’aire de jeux. Autour, on retrouve des bancs sur lesquels sont posés serviettes, changes et bouteilles d’eau. Pour éclairer le tout, une vingtaine de néons donnent une ambiance clandestine à cet espace de lutte sur lequel les quatre athlètes ont déjà pris place pour s’échauffer. Si au début, les protagonistes sont dans l’opposition, très vite ils se rencontrent pour former une équipe et jouer ensemble (on comprend alors le sens du mot « match »). Les règles de leur jeu nous échappent complètement mais ça n’a que peu d’importance puisque l’intérêt réside dans les figures et les déplacements réalisés. S’enchaînent ainsi devant nous de nombreuses phases où les protagonistes deviennent tour à tour concurrents, partenaires et même, dans un moment absurde, objets de la rencontre.
La musique et la lumière s’adaptent aux différents moments et accompagnent parfaitement les changements de rythmes. Les images sont parlantes et parfois ironiques comme dans une scène où les danseurs dévoilent leurs corps tels des dieux de l’olympe pour évoquer le culte du corps. Coté performance, les artistes exécutent leur chorégraphie avec une grande sérénité. En témoignent les scènes au ralenti où ils ne laissent apparaître sur leur corps et leurs visages aucune trace de souffrance malgré le poids des portés réalisés.
Match à 4 retrace donc, symboliquement, le quotidien des sportifs. On y retrouve des moments de bonheur lors des phases de jeux mais aussi des conflits. Des moments individuels et collectifs de souffrance, de joie et de tristesse qui sont entraînés par un seul objectif : la recherche de la performance.
Prochains rendez-vous du Triangle :
It Dansa – jeudi 23 et vendredi 24 mars
1er dimanche aux Champs Libres le 2 avril