Ce vendredi 24 février, la scène française était à l’honneur à l’Antipode puisque la Gapette et les Hurlements de Léo étaient au programme de la soirée organisée par l’association Le Bon Scén’Art.
Dès l’entrée dans la salle, le décor était planté puisque sur le plateau, un long comptoir avait pris place. Dessus, des verres et des bouteilles de vin et à côté des porte-manteaux retenant bérets et casquettes. La thématique ne pouvait donc pas se manquer et c’est sur un « Bienvenue au bistrot ! » que la Gapette démarre son set. Si les premières notes sonnent musette, très vite les 5 musiciens accélèrent et passent sur des rythmes qu’on pourrait qualifier de « rock festif ». Les textes sont des comptines modernes – la chanson « le bistrot des comptines le confirmera » – où à travers des jeux de mots et autres métaphores, des messages engagés sont passés. Parfois sarcastiques, souvent ironiques, les paroles renvoient à des sujets lourds mais traités légèrement… Sur la fin, Lolo le chanteur des Hurlements de Léo entre sur scène partager un morceau. Enfin, pour clore le concert, 5 autres barmans des HDL viennent nous abreuver de sonorités cuivrées.
Après le changement de plateau, les Hurlements de Léo prennent place sur scène. Les 8 musiciens présents se frayent un chemin parmi tous les instruments et démarrent sans prendre de pincettes. Dès les premières notes, déferle un ska/rock percutant où les cuivres ont une importance capitale. Les Hurlements reprennent des vieux morceaux – comme « Au café des jours heureux » – qui après plus de 15 ans fonctionnent toujours autant. Mais le public a également la chance d’écouter en exclusivité quelques morceaux d’un futur album travaillé à Vitré toute la semaine. Moins rock que « Bordel de Luxe », le prochain disque s’annonce plus swing. Le groupe qui a aussi tourné deux ans avec des reprises de Mano Solo reprend plusieurs chansons du poète-chanteur, comme l’hymne à l’amitié (arrosée) « On boira de la bière ».
Les textes sont subtilement engagés et les rythmes oscillent entre musique tzigane – notamment avec le trio violon, accordéon, contrebasse -, swing avec des explosions de sonorités cuivrées et rock avec par moment 3 guitares électriques. Une palette musicale très large donc. Après le rappel, les Hurlements de Léo nous ont délivré un message politique clair avec trois chansons très engagées contre l’extrême droite sur des sonorités punks qui ont fait chavirer un public plutôt timide au début.
Comme nous, vous avez sans doute hâte d’écouter le futur album des Hurlements de Léo. D’ici là, vous pourrez les voir sur la route des festivals en compagnie des Ogres de Barback. Ils seront notamment présent Au Foin de la Rue au début du mois de juillet.