La Revue de 16 #4 [janvier-février] /// « Qui vivra verra »

Comme dans tous courants musicaux, nous faisons entrer dans l’arène un dilemme entre la nouveauté et le « déjà vu », entre le new school et le old school. Il y a des nouveautés qui rappellent le bon vieux temps, ou des vieilles reliques qui s’adaptent à l’effervescence de nouveaux raps. Il y a ceux qui appliquent toujours les bonnes (ou non) mêmes vieilles recettes, fidèles à la tradition et ceux qui cherchent à sortir de la zone de confort pour le meilleur ou pour le pire. Qui a raison ? Qui a tort ? Personne pardi ! « Qui vivra verra qui donc s’en sortira » rappait Fabe. Une référence old school toujours d’actualité ! C’est d’ailleurs le fil conducteur de cette Revue de Seize #4 puisque nous avons au menu un beau melting-pot entre « neuf et ancien » avec les sorties de Demi-Portion, Vald, P.O.S, Le Bon Nob and co, un retour vers le tur-fu avec l’album de Koriass, un tour de l’actu en vrap et des clips prenant l’apparence de courts-métrages ! Préparez la DeLorean docteur !


revuedeseize-4-bandeau


« Les histoires d’argent m’ont fait haïr les gens »

[Hiver] Mike Lucazz


Ça vient de sortir ///


  • Vald - Agartha

Vald sort son premier album. Ça fait un moment que ça nous pendait au nez suite aux mixtapes NQNT (Ni Queue Ni Tête) dont le titre fait référence aux rimes absurdes ou ironiques du rappeur d’Aulnay Sous. Enfant de la trap made in Young Thug, Vald s’est surtout fait remarquer pour son clip jouant sur la notion de respect selon certains codes sociaux et interprété en langage des signes avec « Bonjour ». Ou encore avec « 11.43 AM », titre clipé trois fois à des heures différentes de la journée et faisant références aux calibres de certains flingues. On oubliera pas non plus ce clip montant crescendo vers la pornographie avec « Selfie ». Alors Agartha ? Réponse : toujours de la trap, toujours du Vald ou comment faire avec les mêmes recettes en moins bon malgré la hype de Damso, présent sur un titre. Toujours de l’absurde, toujours plus, rien de tabou. Il y a bien quelques morceaux d’indignés et pertinents comme « Mégadose » ou « Blanc » que M. Valls a sans doute rajouté dans sa playlist sans en comprendre le sens mais rien ne semble vraiment neuf sous les « Acacias » ! Ouais, je suis déçu !

  • Demi-Portion - 2 Chez Moi

demi-portion-2-chez-moiMalgré son blaze, Demi-Portion ne fait pas les choses à moitié ! 18 titres pour son 4e album, un morceau avec une dizaine de featuring à l’intérieur allant de Scylla à Dooz Kawa, en passant par Jeff Le Nerf ou Davodka sans oublier ceux avec Oxmo et Kery James sur deux autres titres. Bref, il y a du monde ! Qu’en est-il vraiment ? Si « Souvenir » commence bien, arborant un flow rapide et deter’ du rappeur de Sète, et si certaines prod’ font bouger la tête, les textes renferment un je-ne-sais-quoi de trop… traditionnels (affichage constant de ses valeurs hip-hop, illustration d’un parcours jonché d’embuches ou nostalgie du passé). Que ce soit au niveau des références « déjà vu » (citer « Petit frère » de Iam, Scarface ou même Maldini, c’est un peu usant) comme l’illustre le morceau « Fonky Freestyle », des thèmes parfois très gentillets comme « Pardonner » avec Kery ou même « Magnifique » avec Oxmo où on se renvoie les compliments dans le micro-cosmos du rap français, D-P semble pris inconsciemment entre quatre murs. Comme rien n’est tout noir ni tout blanc, on a de bons morceaux comme « Ici La Terre », « 2 chez moi » ou le titre détonnant avec Furax Barbarossa sur un air musical déjà bien connu. On ne pourra pas reprocher l’authenticité d’un type comme Demi-Portion, mais c’est un rap très linéaire, qui relève peu de surprise à l’écoute et qui correspondra davantage à des aficionados du old school.

  • Chinese Man - Shikantaza

C’est en plein boom (médiatique) du racisme ordinaire anti-asiatique que l’homme chinois revient ! Shikantaza, traduction de « seulement s’asseoir » ou « être assis sans rien faire » décrivant l’attitude à adopter lors de la méditation (merci wiki). Pour tout vous avouer, je n’avais pas écouté ou trop peu le précédent album The Journey dont les titres les plus populaires m’avaient déplu. C’est donc l’occasion de s’y remettre ! Mélange de rythmique plus ou moins rap, plus ou moins trip-hop, adepte du sampling et de sonorités électroniques orientales et asiatiques, le collectif marseillais a réussi néanmoins à mettre sa patte reconnaissable entre mille dans le paysage musical français. L’instrumentale est toujours le cœur et le corps de travail des producteurs. Accompagné tantôt de voix chantées comme sur « Stone Cold », ou de rappeurs tels que Dillon Cooper, A-F-R-O, Taiwan MC, R.A., Youthstar, l’album démarre poussivement avant de monter doucement en puissance. Si beaucoup de morceaux ressortent, notamment « Wolf », « Escape », « Modern Slave », Shikantaza semble trop calme à mon goût pour décoller véritablement. Cependant, c’est un album plus qu’honnête, très plaisant à écouter et qui doit clairement envoyer sur scène !

 


Ça vient d’ailleurs ///


  • Kyo Itachi - The Shinigami Producer (mixtape)

kyo-hitachi-shinigamiOn l’a connu pour avoir coopéré sur un album avec Lucio Bukowski, Kyo Itachi sort un énième opus aux accents asiatiques. Accompagné d’une pléthore (yes, j’ai réussi à le placer) de rappeurs, comme l’incollable Ruste Juxx, mais aussi Vinnie Paz, Blaq Poet, LMNO ou encore Phenom pour ne citer qu’eux, Kyo met en avant une date sur la pochette : 2009 – 2016. Certainement des beats produits entre ces deux années, n’est-ce pas mon cher Watson ? Orienté boom-bap, avec des placements d’instrus orientales ou japonisantes, The Shinigami Producer offre un album solide, sans non plus de grosses folies même ordinaires même si plusieurs morceaux sonnent et résonnent dans les oreilles. Mon anglais limité ne me permettant d’ouvrir les entrailles des lyrics, je vous laisse le droit de me huer ou d’écouter l’album. C’est l’un ou l’autre !

  • Norm Ender - Aura

« Vous n’avez jamais écouté de rap turc ? » aurait clamé Youssoupha… si lui-même avait été turc évidemment. Norm Ender, découvert par le plus petit des hasards sur Deezer a été, pour l’anecdote, le rappeur le plus visionné au monde sur Youtube en 2006. Douze ans après, il sort Aura. Grâce aux technologies modernes proposant des traductions pas forcément à la pointe, j’ai pu me dépatouiller pour sortir quelques lignes. Ça change, ce n’est pas toujours convaincant pour un Franco-mayennais comme moi mais c’est appréciable ! La curiosité est un vilain défaut. Réciter des dictons aussi parfois.

  • P.O.S – Chill, Dummy

Ayant encore en mémoire l’excellent Never Better, classique du hip-hop selon mon humble avis (et pas que), ou encore plus récemment We Don’t Even Live Here, P.O.S nous sort un album miracle au doux nom de Chill, Dummy. Miracle car le MC attendit une greffe de rein pendant deux années. Celui qui avait tout arrêté revient avec toujours une force d’inspiration impressionnante. Car avec P.O.S, premier constat : on ne s’ennuie pas ! La tendance punk/rock décousu est toujours prégnante dans l’univers du rappeur et c’est bien avec la force de tension de la guitare que commence l’album. Usant de tempos différents d’un titre à l’autre, le MC montre qu’il n’a rien perdu de son art. Quitte à forcer le trait sur le dernier morceau sur 9 minutes environ. Belle perf’, c’est direct dans ma playlist !


Retour vers le tur-fu /// Koriass - Love Suprême


Koriass fait partie comme les Dead Obies, Casse-Croute, Taktika, Loud Lary Ajust et bien d’autres encore de cette nouvelle vibe du rap québécois. C’est d’ailleurs le 5 février 2016 que Koriass décide enfin de balancer son Love Suprême. L’occasion de revenir sur son 4e album mais aussi sur cet enfant de l’asphalte qu’on nomme aussi Korey Hart ou Koriandre. Doté d’un joli cocktail de français et d’anglais, le rap de Koriass est nourri par la pauvreté héréditaire (il a vécu dans la précarité) avant de découvrir le succès avec la musique. En scrutant les quelques plateaux de télévision québécois comme le Tout le monde en parle de là-bas, j’ai remarqué que l’approche envers les rappeurs n’est résolument pas la même qu’en France. Même si Kori concède que le rap est également sous-représenté dans les médias, ses différents interlocuteurs questionnent le rappeur sur ses engagements ou sur sa musique. Une personne le qualifiera même de « personne intelligente ». Imaginez Yann Moix déclarer sa flemme à Nekfeu dès le premier rdv sans l’ombre d’une caricature grotesque, ou Nagui embrassant Fabe sur la joue pour le remercier d’avoir tant apporté à la musique à l’époque de Taratata ! On aura également vu le cas inverse, avec un lot de flatteries puant qu’aura vécu Fuzati. Non, définitivement le rap est peu pris au sérieux au sein de son époque par les hautes sphères dans notre country.

Issu du milieu des battles, Koriass sort progressivement du lot en arborant un rap critiquant d’ailleurs ces sphères dominantes inspirées par ses expériences personnelles. L’utilisation de l’anglicisme est d’ailleurs le terrain qu’on reproche le plus aux artistes québécois. Certes, ils ont des quotas à remplir. Si tu as moins de 70% de mots français dans tes textes, tu es considéré comme anglophone. Lui répond que l’anglais sonne parfois mieux et lui ouvre davantage de possibilités. C’est de cette façon que l’ADISQ a retiré de la liste des représentants nommés pour le meilleur artiste hip-hop le trio Loud Lary Ajust pour son gala. Du côté des Dead Obies, ils seront aussi vivement critiqués pour l’omniprésence de la langue de Shakespeare.

L’autre sujet qui agace relativement Koriass aujourd’hui est qu’il est invité davantage pour une cause que pour sa musique. Depuis son papier intitulé « Natural Born Feminist » racontant le viol durant son enfance d’une amie devenue aujourd’hui sa femme, il est davantage sollicité par les médias pour en parler. « On m’invite toujours pour parler de ça » se plaint-il. La raison ? Il aimerait que ce soit plutôt des femmes qui soient invitées pour en parler. Réponse au top !

« Regarde ce que t’es devenu
T’es rendu un clown, une marionnette
Rien d’autre qu’un pantin qui se fait blanchir les dents
En-dessous des spotlights »

[Hate Suprême #1] Gilbert Sicotte 

Revenons à l’album après avoir parlé du bonhomme. Ce qu’on entend par Love Suprême n’est pas la définition spontanée de ce qu’on en entend. Non, ici ce sera plutôt question du « désir malsain d’être populaire ». L’orgueil, l’envie d’être le premier, l’ambition d’être aimé, de tout faire pour plaire. Abordé sous l’angle de l’amour propre et du narcissisme dans les travers d’une société située dans un carrefour américano-européen, Koriass arrive à peser les mots pour qualifier à la fois son ressenti sur son monde d’aujourd’hui, son vécu, ses expériences propres mais aussi à prendre suffisamment de recul sur ce qui l’entoure. Comme le superbe morceau « Américain » présent sur l’album précédent, répondant avec justesse sur le gigantisme à l’américaine qui touche d’ailleurs de plus en plus n’importe quel pays du monde. Ici, ce sera avec l’excellent « Zombies » ou « Leader » qu’on entamera le sujet du narcissisme. Des sujets d’ailleurs, il y en a plein ! Entrecoupé par une voix off semblant paternelle, comme si c’était l’autorité qui lui parlait par le biais de « Hate Suprême ».

koriass

Entre name-dropping de personnalités québécoises, en passant par des clins d’œil aux mouvements sociaux de 2012 (à lire : Je me souviendrai, bd créée par un collectif de journalistes, dessinateurs, illustrateurs, photographes, chroniqueurs), ou par des références bien ricaines comme Notorious B.I.G, Drake, Freddie Gibbs, avec notamment une interview de Kendrick Lamar en outro, il y a de quoi manger. Et pour ceux qui ont soif, Kori n’hésite pas non plus à citer du… Oxmo Puccino. Il imite également très bien Orelsan (mais pour s’en moquer rassurez-vous) dans « St-Eustache ». On remarquera les supers prods boostées au max comme sur l’exceptionnel « Blacklights », titre intimiste et incrusté d’une voix féminine sur le refrain, où Kori rappe sa meilleure amie morte d’une overdose durant sa jeunesse.

Bref, rassure-toi Kori ! On ne te demandera jamais « pardon » pour ton Love, ni « d’ouvrir ta fenêtre » pour le jeter en pâturage. On connait maintenant la chanson, all you need is Love Suprême. Et t’inquiète, avec mon gang qu’on s’en souviendra !

« Je reviens d’loin, toi tu t’en vas nulle part »


Les autres « trucs » [en un titre] ///


  • Sofiane – JesuispasséchezSo /// « Tout le monde s’en fout »

  • Kebla – Premier étage  /// « Premier étage »

  • Bizon GBZ – Le silence des agneaux /// « Paname »

  • Take a Mic – Bipolaire (EP) /// « El nino terrible »

  • Mike Lucazz - Soleil gelé (mixtape) /// « Lové »

  • Jonah Cruzz – Just to Get By /// « Baby Boy »

  • Frankie Krupnik – Free Agent (EP) /// « Young Balboa »

  • E-One – William Blake /// « En paix (I just can’t be hurt) »


Ça va sortir prochainement ///


  • 17.02 : Le Bon Nob – P’tit con

  • 17.02 : Indigo - Aladin 135

  • 24.02 : Médine – Prose Elite

  • 01.03 : Un amour suprême (alis Sameer Ahmad) – Jovontae EP

  • 03.03 : Stupeflip – The Antidote

  • 17.03 : Deen Burbigo - Grand Cru

  • xx.xx.17 : Les Sages Poètes de la Rue – Art Contemporain


Les actus [en vrap] ///


  • Il y a un air de renouveau dans le rap français… ou presque puisque IAM a décidé de sortir un énième album nommé Rêvolution. Si je suis très perplexe, c’est parce qu’IAM vieillit très mal depuis L’École du Micro d’argent. Longtemps affilié à un rap de « gauche », que je qualifie plutôt de tendance « PS », l’essoufflement des AKH ou Shurik’n se vérifie un peu plus à chaque nouvel album. On attend néanmoins de voir ce que Petit Frère est devenu depuis le temps. Sans plus.
  • C’est aussi le retour de… Stupeflip ! Un titre tourne déjà sur YouTube et semble en dérouter plus d’un. Pour ma part, j’ai trouvé le morceau assez jouissif. L’album est annoncé pour le 3 mars prochain. Stupeflip vite ?
  • Vous en avez marre d’entendre uniquement des voix masculines dans le rap ? Emeraldia Ayakashi et Eloïse Bouton ont eu la bonne idée de mettre en avant les rappeuses du monde entier à partir d’un site internet dédié exclusivement au rap féminin intitulé « Madame Rap ». Une super initiative qui nous sort de la caste masculine dans le milieu rap. D’ailleurs, l’IN vous invite à lire l’interview de deux protagonistes ici : http://cheekmagazine.fr/culture/hip-hop-madame-rap. Check !

pimpmonanglais_logo

  • Le 19 janvier dernier avait lieu l’élection des meilleurs MOOC, ces cours en ligne accessibles à tous par une simple inscription. L’occasion de féliciter l’association One, Two, Three rap qui a remporté le prix du MOOC le plus original en facilitant l’apprentissage de l’anglais par le biais du rap. Destiné à tous, mais surtout aux plus jeunes, c’est par le biais de plusieurs rappeurs ou rappeuses dont Pumpkin, S.Pri Noir, Leo Seviyor et Fluency MC qu’on s’essaye à progresser en anglais ! Pour l’avoir testé, c’est vraiment ludique et kiffant ! On apprend l’anglais en décortiquant une chanson choisie par un de ces rappeurs/rappeuses, on décrypte le flow, on répond à des quizz et on rédige nos rimes ! What else ?

« Ta vie devient irréelle dès que tes rêves deviennent réalité »

[Me Réveiller] Deen Burbigo


Les Clips [en un clic] ///


Rezinsky – « Bartabas » / Réalisé par SMOH

Bonnet rouge, moustache et avec le maillot rayé d’Angers, l’hérétique Pepso Stavinsky s’acharne avec ReZo pour sortir un clip façon électro-rap, jouant même du phaser au travers d’une déferlante de mots. Cette fois-ci dans la peau de « losers de classe moy’(enne) », les deux loustics n’ont pas leur pareil pour raconter des soirées alcoolisées, où dégueuler systématiquement son foie devient une routine pour oublier celle qu’on écume le reste de son temps, sans doute pour des « choses » contraignantes. Ça, c’est la théorie que j’apporte sur ce son. C’est quoi la vôtre ?

Le Bon Nob  – « P’tit con » / Réalisé par Alexis Pifou

Le palindrome le mieux caché du rap français nous ressort un clip assez particulier. Après voir marché dans les rues de Montréal avec « Ton Feu », le voici en train de rouler en… vélib’ ! Le tout armé d’un système de caméras type GoPro qui s’opposent (je pense) donnant l’impression que le Lyonnais avance sur une toute petite planète comme le Petit Prince. Deuxième apparition pour Alexis Pifou dans les clips du mois. Bravo ! On attend maintenant l’album qui sort demain !

Niro – « S3″/ Réalisé par Stéphane Davi & Millimaitre Firm

Tout droit sorti de l’album Les Autres, « S3″ raconte l’histoire de « quatre banlieusards dans une Audi A3″ qui vire au cauchemar sous la forme d’un clip fiction. Sociologie de la « flicaille » et des trafiquants, Niro démontre un certain talent pour raconter un environnement malsain avec un rap bien sombre. Béret et lunettes noires vissées, faisant figure de voix off pour cette anecdote aux consonances réalistes, Niro impose un style rafraichissant. Affaire à suivre ? Apparemment car une suite est prévue.

Deen Burbigo – « Me Réveiller » / Réalisé par Original Kids

Filtrage rouge, parapluie « méduse » aux néons roses et voyage onirique. C’est aussi, à mon sens, le titre que j’attendais enfin pour lancer un album qui relève beaucoup d’attentes. Le rappeur se mettant lui-même la pression en l’intitulant Grand Cru. Choix assumé pour sa part ! Toujours avec la fâcheuse tendance d’afficher des nanas en tenue légère comme dans « On y va », ceci colle néanmoins davantage au thème du rappeur et de ses éventuels fantasmes. Le clip partage aussi un esthétisme léché, et surtout une instru plus audacieuse que le précédent morceau clipé. To be continued…

Lefa – « Visionnaire » / Réalisé par Akim Laouar Aronsen

Grosse surprise à mes yeux. Pourtant loin d’être un kiffman de la Sexion qu’il a d’ailleurs quittée à maintes reprises, Lefa montre qu’on peut se relever après avoir sorti les pires propos du monde sur l’homosexualité. Participant depuis à des actions de sensibilisation, Lefa a pris le temps pour revenir. Étant le moins assidu du groupe, le rappeur montre qu’il a de réelles qualités. Plus tranchant que le reste de la bande, « Visionnaire » offre un clip glaçant. Emportant son petit écran jusqu’au fin fond de l’isolement, Lefa décrit le monde d’aujourd’hui et celui de demain à sa façon. Le titre est-il un petit clin d’œil à Fabe ? Peut-être. N’attendez pas non plus « 400 ans, (car) putain c’est très long », vérifiez-vous même l’illustration de mes propos en un clic.

PNL – « Bene » / Réalisé par Kamerameha & Mess

Qu’il était attendu ce court-métrage par ses fans, retraçant le parcours des rappeurs Ademo et NOS. Après « Naha » et « Onizuka », c’est donc bien avec « Bene » (merci les flocages sur les maillots de foot) qu’on continue l’aventure. Clip remarqués pour leur qualité et pour la justesse du jeu des potos des rappeurs pourtant tous amateurs (Coca Cola étant mon pref’), c’est avec 16 minutes qu’on propose de découvrir la suite. Première révélation : il y a des scènes parlées ! Malheureusement au détriment de la qualité du jeu car il y a clairement un truc qui va pas quand les acteurs parlent. Le son étant moins puissant que « Onizuka » ou « Naha », difficile de dire que le clip est à la hauteur des précédents. Beaucoup plus flou, suscitant quelques incohérences, parfois perdu dans ce flot d’images pour comprendre la story, on compte donc sur la partie 4 ! À partir d’un son du prochain album ?


« C’est parce qu’on est petit qu’on voit les choses en grand« 

[Visionnaire] Lefa


Envie de réagir ?

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>