2017… Le moment propice pour balancer des vœux à tout va, en veux-tu en voilà ! On confronte des tops et des bilans, on annonce des résolutions qu’on tiendra ou ne tiendra pas, on insistera sur la santé car c’est vrai, c’est important ! Alors dois-je me plier à cet exercice ? La réponse est simple : non. Et sans transition, on démarre en troisième (olé) ! Au programme ? Des revenants comme Fayçal et Run the Jewels, des anciens à la Scarz, des clips underground ou pas, une nouvelle rubrique retraçant l’actu en musique et les coups de foudre d’un beatmaker chauve rennais aux accents hérétiques, le dénommé RezO ! Check !

« On a besoin de plus d’artistes

Et moins de célébrités »

[Dans l'vif du sujet] Scarz Le Rapologist

Ça vient de sortir ///

• Scarz le Rapologist – Tant qu’il est temps

Toujours « rauque », Scarz n’a pas traîné des pieds pour ce 8e projet. Faisant tout de A à Z,  le rappeur mérite le droit de se revendiquer indépendant « jusqu’au cou » dans ses textes. Et si des têtes doivent tomber, c’est parce que le rappeur débecte toujours autant de propos tranchants ou tranchés. Scarz c’est le genre de mec qui crache, s’indigne et parfois, s’arrache le cœur. De sa voix monocorde, l’Auvergnato-niçois a cependant le mérite d’afficher clairement ses positions que ce soit sur l’après-attentat de Nice, la drogue, le décès de son père ou, entre autre, l’imprimerie 3D. Peu de tabous, plein de sujets abordés. Serait-ce ce « rap »-là qu’on appellerait « variété » ? Tant qu’il est temps est son ultime projet sous le pseudo « Scarz » selon l’artiste lui-même, ayant le besoin prendre « un bon bol d’air, loin du bordel ». Bon vent l’ami !

• Melan – Vagabond de la rime, Vol.3

Melan ne jette rien. Il récupère. C’est ainsi que le Parisiano-toulousain procède et conçoit la série Vagabond de la Rime et ses 24 titres. Pour ce nouvel exercice, il s’accompagne de beau monde comme Sliman, Nedoua, Lacraps, DJ Hesa, Dadoo, Stick, Rilcy ou encore Capdem. Pour en faire quoi ? Des témoignages de vie comme dans « J’avance, j’échoue, j’me relève« . Un premier titre qui annonce les autres, où Melan en découd avec la vie, le milieu rap, l’avenir, le passé et ses « on-dit ». Pour ma part, j’ai davantage apprécié le dernier tiers de l’album, plus intéressant dans l’écriture, le flow et les prods. C’est-à-dire qu’en 24 titres, il y en a certainement pour tous les goûts en matière de rap. Du rap qu’on pourrait qualifier de « brut de décoffrage » !

• Hamza – Santa Sauce (EP)
  

Les premières touches de piano m’ont percuté. La voix « trafiquée » beaucoup moins. À l’inverse de Pnl où les backs, les effets de voix et les tonalités sont maîtrisés et offrent une véritable harmonie avec la prod’, celle utilisée par Hamza est… ennuyeuse. Trop souvent inaudible, avec un flow peu varié et redondant pour ce type de voix, il est difficile d’accrocher spontanément à l’objet « rap ». Concernant le contenu des textes, Hamza raconte la vie à sa sauce. Difficile de croire à l’authentique quand on parle autant de filles, de filles, ou de filles. Mauvaise langue je suis, car il aborde aussi des thèmes comme l’amour à deux, les brocolis (aka la fume) ou son rapport avec l’argent. À réécouter ? 2017 m’a peut-être rendu con qui sait.

• Fayçal – Bords Perdus (EP)
  

Il nous a fait part de son dégout. Dégouté par le milieu rap. Convaincu par ses producteurs et amis, Fayçal revient doucement avec un 4 titres pour se redonner le goût et l’envie. Alors il balance des bouts de texte mis de côté exprès pour les relancer sur Bords Perdus. Intimiste, s’exprimant avec plein d’images et avec peu de refrains, le rappeur raconte ses déboires et son compte-à-rebours avec le rap. Avec une ambiance sombre, le rappeur montre que sa plume a toujours ce petit « quelque chose ». Sans être transcendant, Bords Perdus offre quelques perles et une écoute plus que sympathique. On a tout de même hâte de voir s’il y aura une suite à cet EP car les choix artistiques de Faycal font pousser un autre décor dans ce rap français.

• Luni – Noir (EP)

4 EP. 4 couleurs. 4 univers. C’est bien le challenge que s’est fixé le rappeur et beatmaker parisien. Pour ce premier opus, Luni s’engouffre dans la noirceur pour sortir un… 4 titres.  Et dès les premières boucles du premier titre « Pleure-moi », on se rend compte qu’il y a un truc ! En featuring avec Tortoz, Luni conte les conséquences glauques de l’amour. Ce qui est intéressant, c’est que chaque prod’ est réellement différente. « Mixture », référence au mélange drogue/égo-trip/intégrité/entourage/musique, signe également une belle performance voix/prod. Néanmoins, n’étant pas complètement convaincu par la totalité des morceaux, Luni mérite une oreille attentive. « Ici, il n y a pas de stratégie » clame Luni. Really ? On attend la suite pour confirmer.

Ça vient d’ailleurs ///

• Run The Jewels - RJT 3
  

On les attendait en janvier et voici qu’il débarque en streaming le… 25 décembre dernier ! Run The Jewels ou plus précisément le duo Killer Mike/El-P renouent avec le défi de faire aussi bien que les précédents albums. La symbolique de la pochette d’album est toujours aussi percutante. Cette fois-ci, pas de bijou illustré mais une main en or sortant tout droit d’une créature du Mordor qui en braque une autre. Premier constat ? Le premier titre défonce. Comme pour montrer l’ironie du sort, c’est avec « Down » qu’on démarre où les rappeurs décrivent comment RJT a changé leurs vies. « We return from the depths of the badland/With a gun and a knife in our waistband » confie Mike sur l’énergique « Talk to me« . RJT 3 n’hésite pas à mélanger égo-trip comme sur « Legend Has It » ou engagement solennel sur « Hey Kids« , en feat avec l’excellent Danny Brown (et les quatre enfants de Killer Mike). Ce qui est impressionnant, c’est que chaque titre a un contenu qui fera tilt. Avare de références de fiction, politique ou historique, c’est avec le cœur et le punch que RJT fournit un album solide, sur la même lignée que ces précédents. RJT motherfuckas !

• Little Simz – Stillness in Wonderland
  

Influencée par Lauryn Hill et adoubée par Maître Kendrick, la Londonienne a simplement tout cassé avec A Curious Tale of Trials + Persons ! Gymnaste linguistique de seulement 22 ans, militante féministe, alliant un univers basé sur la dualité féérie/réalité, Little Simz sort presque logiquement Stillness in Wonderland ! « Stillness« , qu’on peut traduire par « tranquillité » et aussi par « immobilité », est rattaché à « Wonderland« , qui n’est rien d’autre qu’une référence à Alice au Pays des Merveilles. Celle qui a dit non aux majors, pour pouvoir exprimer pleinement ses pensées, multiplie ses interrogations sur ses choix, l’impact de son succès artistique sur son entourage, sur son rapport avec la popularité, ou encore avec le milieu de la musique pour ne citer que ça. Surprenant, avec des instruments éclectiques, des touches de guitares, de jazz, Little Simz joue avec les sonorités et dévoile une facette très particulière de sa conception de la vie et de la musique. Maintenant on le sait, même à 22 ans, on est encore capable de grandir !

• Curren$y -  Andretti 12/30

Et de 12/30 pour Curren$y ! Le productif et originaire de la New Orleans s’investit pleinement pour sortir une tape à peu près tous les mois. Et ce 12e du nom a quelque chose de magique. Oh yeah ! On s’en aperçoit avec « Landed », où les notes de piano se marient à la perfection avec les lourdes basses, à la lenteur du bpm et à la voix grave et posé de Curren$y. Du « chill song » ? Oui sans doute, car c’est un album aux accents oniriques qu’on rencontre. Même Freddie Gibbs et 2 Chainz se plient à l’exercice. Entre instru « rétro » sur « Stash House », en passant par des accents drôlement « fun » sur « Open Air » ou « Presidents« , Curren$y arrive à nous faire passer un super moment ! Bien qu’obsédé par l’argent et les grosses caisses, sa nonchalance impose une forme de jalousie face à sa réussite tardive et son envie de profiter de la vie. Chacun son busine$$ hein !

Les autres « trucs » [en un titre] ///

• Napalm & Mirsa / Plein Essence : « On Napalm Même Objectif »

• Rapper Big Pooh / Everything 4 Sale : « Big Trouble Little Child »

• VII / Ideas : « Man Flu »
  

Ça va sortir prochainement ///

• 20.01.17 : Demi-Portion – 2 Chez Moi
• 20.01.17 : Vald – Agartha
• 27.01.17 : Kebla – Premier étage
• 27.01.17 : Sofiane – JesuispasséchezSo
• 17.02.17 : Le Bon Nob – P’tit con
• 20.02.17 : Take a Mic – Bipolaire (EP)
• 24.02.17 : Médine – Prose Elite
• Date inconnue : Les Sages Poètes de la Rue – Art Contemporain

 « Ici-bas, ça murmure que les contraires s’attirent
Nan même entre confrères ça tire, pire si tu combats sans armure

Le quotidien : un même sample qui dure mais ça va
Quand d’autres enduraient pour l’exemple, s’acclimate à des gravas »

[Murs Mitoyens] Faycal

Les actus [en vrap] ///

• C’est bientôt les Urbaines de Rennes ! Elles se dérouleront du 16 février au 12 mars 2017. De la danse, d’autres sports, des ateliers, des expos, et des concerts vous seront proposés. Au menu sonore ? Black Milk & Nat Turner Band, Apollo Brown & Skyzoo, Killason, Hdbeendope, Superpoze, Dj Pone, Leska,  Guizmo & Reta , La Meute, La 7ème, Paraiso Music, Da Titcha, Makiavelich, Dj Marrrtin, Nsta, Dj Freshhh, Redouanne Harjanne (oui oui) et bien d’autres encore !  Alors, heureux·ses ? On vous en reparle plus en détail très rapidement !

• Casey sera le 20 janvier à l’Ubu, suivi par Percepolis. L’occasion pour tout le monde de « libérer la bête » ! Elle sera aussi présente le lendemain au Stéréolux chez nos voisins nantais. Si vous ne connaissez pas Casey, petite séance de rattrapage musicale oblige :

• Comme Casey, de nombreux rappeurs et rappeuses soutiennent la famille Traoré face à l’(in)justice. Un concert de soutien est organisé pour libérer Bagui, frère d’Adama, mort le 16 juillet dernier le jour de son anniversaire. Mac Tyer, Kery James, Médine, Soufiane,  Ärsenik, Dosseh, Youssoupha et Tito Prince seront de la partie pour faire entendre leur voix le jeudi 2 Février à La Cigale à Paris ! On vous encourage évidemment à soutenir le mouvement, conseil perso !

• À Nantes, aura lieu prochainement le Festival Hip Opsession du 16 février au 4 mars 2017 ! Au programme ? Que du fat ! Black Milk, Apollo Brown & Skyzoo, Oddisee, Kery James,  Prince Waly, G.Bonson, Guizmo, Pumpkin & Vin’s Da Cuero, Lacraps, Scoop & J.Keuz, ASM Sound System, Ben l’Oncle Rap, Rezynski, End Of The Weak et bien d’autres encore. Alors oui oui, je sais, ça envoie vraiment vraiment du lourd !

• Je ne peux pas parler de hip-hop sans adresser un clin d’œil au Festival Coachella où jouera… PNL ! Hella ! Ils seront juste à côté de Beyoncé, Kendrick Lamar, Future and co. Pas mal pour des mecs partis d’en bas ! Bon, on n’oubliera de mentionner qu’il y a beaucoup de doutes autour du proprio du festival, Phil Anschutz, qui est accusé de financer des groupes anti-LGBT selon le Washington Post. D’ailleurs les têtes d’affiche sont sommées de reverser leurs recettes à ces associations en compensation. Toutefois, ceci ne concernerait pas Pnl. Mais bon, pourquoi pas en faire profiter les autres ? Allez, chiche !

• Hamé & Ekoué de La Rumeur sortiront Les Derniers Parisiens le 8 février 2017 avec Reda Kateb, Mélanie Laurent et Slimane Dazi.  Après De l’Encre révélant La Gale sur le grand écran, voici la bande-annonce de leur second long-métrage dont le cœur du film est Pigalle. Bref, on a hâte de voir ce que ça donne !

« Croire en la chance, il serait temps que l’on arrête
L’argent n’est que le manège de ces gens qui tiennent les manettes »

[Tourner en rond] Melan

Les Clips [en un clic] ///

Lomepal – « Achille » / Réalisé par Gabriel Guerra Taveira (ohgamin!)

Il né un divin enfant, toujours en quête de trône. Sa majesté Lomepal sort un clip dont il trahit rarement ses principes : un short de bain, des gros cailloux et lui-même. Voilà le décor d’un récit à la 3e personne illustrant le talent d’Achille du Parisien. « La légende a menti, les gens m’applaudissent ». Entre auto-dérision et égo-trip, on reste difficilement insensible à la montée en puissance de Lomepal. Quelle est la prochaine étape ?

Cool Connexion – « Astral » / Réalisé par Dijor Smith

Jazzy Bazz et Esso Luxueux reprennent du service en se la jouant collectif sur « Astral ». Sombre, aux éclats rouge sang, la couleur du morceau ferait déchanter l’univers. Diabolique, avec ou sans visage, la Cool Connexion n’a jamais aussi mal porté son nom. Mais c’est à partir de leurs ombres qu’ils ont le mérite de nous faire parvenir la lumière. Un titre ténébreux, dont Dijor Smith a magnifier à sa manière. Check !

Scylla – « Qui Suis-Je ? »/ Réalisé par Nicolas Caboche

Accompagné par un virtuose du piano, Sofiane Pamart ainsi que de Lionel Soulchildren, leBelge nous fait bondir à l’aide d’un titre qui monte crescendo. 1er extrait de son prochain album, l’une des figures de proue du rap belge s’interroge sur sa personnalité à coups de métaphores guerrières, historiques et empreintes de symboliques fortes. Spartacus, Vercingétorix, Shaolin… Scylla démontre qu’une personnalité ne se juge pas qu’à un bout de papier indiquant une nationalité. Une vraie démonstration phonique ! 

Les Coups de Foudre de /// RezO [Rezinsky]

RezO, c’est d’abord un « redoutable » beatmaker. Redoutable ? Oui, mais rassurez-vous, seulement quand il s’agit de faire de la musique. Car RezO, c’est de multiples collaborations avec énormément de rappeurs et dj’s comme A2H, Fixpen Sill, K.Oni, Lomepal, Ahmad, Le Bon Nob, Dj Netik, Panel Large, Micronologie and co, comme pour traquer la track qui fera « zizir ». Celle qui fera sens à ses yeux et ses oreilles. Il faut s’avouer les choses, depuis ses débuts, le divin chauve n’a pas du s’ennuyer beaucoup dans sa vie. Présentant également sa propre émission sur le hip-hop intitulée Nex’RezO sur Canal B qu’il anime depuis 1998, cet individu ne présenterait-il pas des signes alarmants de longévité ? Ne présenterait-il pas non plus les signes d’une certaine loyauté envers le milieu rap et ses collaborateurs ? Ou peut-être, d’un certain altruiste et d’une forte sociabilité ? Il est important de se poser de « vraies » questions car RezO montre un certain talent pour concilier ses beat et instrus aux 16 des rappeurs… à moins que ce ne soit l’inverse ?  Plus récemment, c’est avec Pepso Stavinsky qu’il continue de créer du son pour former Rezinsky : un duo d’hérétiques où l’alchimie a immédiatement pris. Bien qu’il soit souvent tapi dans l’ombre, les choix artistiques du Rennais montrent qu’il a envie de mettre en avant cette notion de « groupe » en tirant le maximum des compétences de chacun·e. Dans la dernière interview donnée pour l’IN, on sent un véritable passionné, cherchant également à prendre des « risques » dans sa musique comme il l’a prouvé sur les deux derniers albums sortis avec Rezinsky. Un beatmaker qui œuvre pour sa musique avec humilité et toujours avec le sourire. Un plaisir qu’il aime partagé, et qu’on aime également recevoir. Enjoy !

« Le hip-hop ? C’est quelque chose qu’on respire. »

• Quel sont tes 5 albums préférés ?

• Quels sont tes kiffs sonores du moment ?
  

De par l’émission radio que j’anime sur Canal B à Rennes depuis 1998, j’écoute tout ce qui se fait, que ce soit ancienne ou nouvelle école. J’écoute très peu de rap français. En Américain, il est dur de passer à coté du génie qu’est Kendrick Lamar ou du talent de Joey Bada$$. Il y a Isaiah Rashad que j’ai trouvé vraiment génial, Anderson Paak & Solange en soul m’ont époustouflé aussi. L’un des albums que j’ai le plus écouté cette année doit être Robert Glasper - Miles davis & Robert Glasper: Everything’s beautiful. Ce disque est magnifique. Comme son titre l’indique, c’est un hommage à ce géant du jazz. Les participations de Bilal, Erykah Badu, Phonte (Little Brothers) ou Georgia Anne Muldrow ne sont que des bonus indéniables. Je conseille à tout mélomane d’écouter ce disque !

• Quel·s album·s attends-tu impatiemment ?

Alors je ne l’attends plus – puisqu’ils ont fait les Père Noël – mais j’attendais avec impatience le Run The Jewels: RTJIII, qui devait sortir le 17 janvier. El-P, qui a déjà révolutionné le hip-hop dans les nineties avec la naissance de Compagny Flow & du label Def Jux se refait vraiment une seconde jeunesse avec ce groupe. Le 25 décembre, je me lève avec mes enfants pour l’ouverture des cadeaux et je reçois une notification sur mon tel « Surprise, Run The Jewels lâche son album en avance pour Noël ! » Je peux même dire que je ne suis pas déçu !

• Quel·s concert·s t’ont le plus marqué ?

En tant qu’artiste, l’une des premières dates avec Rezinsky aux Hip-Hop Sessions de Nantes, on faisait la première partie de Blackalicious, Dj Numark (Jurassic 5) & Slimkid 3 (The Pharcyde). J’avais une telle pression ! Déjà parce que Le Stéréoluxe n’est pas une petite salle et que notre show était encore en développement, et ensuite parce que je faisais la première partie de groupes qui avaient bercé mon adolescence ! Autrement à Paris, on a fait la première partie de Onyx. Les Parisiens ne sont pas connus pour être le public le plus facile à faire bouger. Mais là – magie du contexte peut-être – on les a emballés et on s’est emballés ! C’était une belle communion avec le public ! Beaucoup sont venus ensuite acheter nos disques et nous féliciter alors que pour la majorité des gens présents ce soir-là, on était une découverte.

• Ta définition du hip-hop ?

Je n’en ai pas. Je le ressens, le vis, mais ne le définis pas. Je sais que c’est quelque chose que l’on respire.

• Quels sont tes projets futurs ?

On finalise un EP avec mon groupe Rezinsky, qui devrait sortir au printemps et on commence déjà à penser à l’album. On prépare les Inouis du Printemps de Bourges. On a aussi été sélectionné pour le Buzz Booster. On fait déjà pas mal de dates, entre 35 et 40 sur un an et demi ! Mais on en voudrait encore plus ! La scène, c’est la concrétisation et je ne peux plus m’en passer.

  « Je ne suis qu’un homme dans la masse que les hautes classes abusent.
Une sorte d’esclave mais m’assoir sur un trône ne me parle pas plus. »

[Qui Suis-Je] Scylla

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