Dernières représentations à Rennes cette semaine du spectacle Prostipute de la compagnie Ocus. Des textes, de la musique et des marionnettes pour un duo qui mène un spectacle avec grincements de talon, humour et poésie.
Vendredi 13 au Babazula et samedi 14 au Papier Timbré, le spectacle Prostipute donnera ses deux dernières représentations. Rencontre avec Adeline Chenini, musicienne du spectacle.
■ Comment est venu l’idée de travailler sur le sujet de la prostitution ?
Prostipute c’est une histoires fictive de ces femmes (et homme) dont on n’ose peu parler !
L’idée est né de la forme d’une des marionnettes créée par Anna. On a raconté son histoire et pour lui donner sens il nous fallait d’autres personnages. Sont nées d’abord Pina Drogué-Prostituée à la Colin Serreau suivie de Corba sa maquerelle. Le thème de la Prostitution c’est imposé à nous !
Nous avons donc plongé dans le sujet… effectué des recherches… Est né Socrade du terreau de nos réflexions concernant les questions d’attirances, de désir et de plaisir, liées au sexe dans les rapports humains.
Est née enfin Aphrodite de notre rencontre avec les récits de Grisélidis Réal, écrivain et prostituée…
■ Cela fait plusieurs années que ce spectacle tourne; globalement quel est l’accueil qu’il a reçu ? C’est une forme qui permet de lancer le débat à la fin des représentations ?
Prostipute c’est un spectacle qui a fait deux années de suite les plus grosses jauges au festival de Marionnettes off de Mirepoix! Il a tourné dans de nombreux festivals alternatifs, de soutiens et culturels, ainsi que dans des espaces intimistes chez l’habitant, petite salle de spectacle et café. Il a toujours été très bien accueilli par le public, les festivals de marionnettes et de spectacle vivant.
Il a rencontré cependant un réel hermétisme de la part des lieux et évènements institutionnalisés.
En effet, sans pourtant prendre de parti ce spectacle soulève le débat ! Notamment parce que le métier de prostitué·e en tant qu’entreprise indépendant·e n’est pas encore reconnu et cadré par la loi en France. C’est ce que revendique entre autres le Stass (syndicat des métiers du sexe).
■ À Rennes cette semaine ce sont les dernières… quels sont vos projets ? Vous travaillez de nouveau avec Anna sur un projet commun ?
Nos chemins de création artistiques vont suivre leurs cours.
Anna marionnettiste et comédienne est sur l’écriture d’un nouveau spectacle de marionnettes en solo. Elle joue dans le nouveau spectacle de la compagnie OCUS Les déserteurs du vent, ainsi que dans le spectacle Le Bistrodocus pour lequel elle a été directrice artistique.
De mon côté, musicienne et chanteuse, je continue à nourrir mon répertoire des chants et musique du monde. Je m’investis dans un collectif de musique orientale dont un groupe est en cours de création. Je travaille avec la plasticienne Marielle Gill sur une performance alliant vidéo et musique appelé Résonance avec le cristal Bashet. Et d’ici plusieurs mois, nous parlons de créer avec le trio de Mourad Loucif un conte-musicale tout public!
■ Quel serait ton dernier coup de cœur culturel ?
Pour finir, mon dernier coup de cœur culturel est le spectacle Ça ira, de Louis-Joël Pommerat.