Après les États-Unis et la sortie de son premier album In my room, il arrive pour sa première tournée en Europe : Jacob Collier. Il a fait étape à Rennes hier soir, au Diapason, dans le cadre du festival Jazz à l’ouest.

Un carré composé de 8 instruments. Il arrive sur scène souriant, vêtu de chaussettes grises, jogging et t-shirt blanc avec des taches de vache : on dirait presque qu’il passe par hasard dans cette salle. Pourtant ce jeune Anglais de 22 ans est en train de conquérir le monde avec sa performance solo novatrice.

La puissance de la simplicité et de la pureté apparaît dès les premières notes. Il sautille d’un instrument à l’autre, nos têtes le suivent attentivement et n’arrêtent pas de bouger entre ses mouvements et sa production sonore. De plus, nous avons le droit à un écran géant derrière lui, qui le reproduit jouant chaque instrument : en fait il le démultiplie. Et par moment cela nous aide à remettre les idées au clair car c’est parfois dur de le suivre !

Entre chaque chanson il prend le temps de nous exposer ses points de vue sur la vie : nous nous devons de partager le bonheur que nous avons. Et lui, il le fait plus que bien en musique !
Il partage son talent en prenant une nouvelle casquette de chef d’orchestre; car il demande sérieusement au public entier non seulement de chanter en projetant le texte sur le grand écran mais en créant deux groupes qui ne chantent pas le même couplet et doivent s’alterner entre chaque phrase. Il dit qu’il ne sait pas pourquoi mais cela marche à chaque fois ! Et pour finir, la douceur d’un poème transformé en chanson qui vous fait remonter les larmes aux yeux.

Ah non, mais attendez, en fait il n’y avait pas 8 instruments, il en manque un : les corps qui composent le public : ils ont dansé, claqué des doigts, tapé dans les mains… Et pour la dernière chanson, il n’ont pu qu’applaudir et se lever tous debout, à l’unisson. Il a peut-être raison : le partage du bonheur peut réunir tous les êtres humains.