Le projet solo The Wâll Factory, après plusieurs EP, voit son premier album paraître : The Lost Souls Bay. Il sera à découvrir le 4 novembre au Jardin Moderne. Questions à l’artiste autour de cet album-livre.
■ En quelques mots, peux-tu présenter ton parcours, et ce nouvel album ?
The Wâll Factory c’est un projet solo qui existe depuis 2011, c’est un espace de création indépendant avant tout musical, mais qui s’intéresse à toute forme d’expression. C’est mon usine intime. J’ai sorti un EP en 2012 : Initiatory Road que j’ai défendu seul en scène, avant de m’atteler à mon premier album en revenant aux sources, sur les traces de mon Finistère natal.
The Lost Souls Bay est un album concept de « murder ballads » où je dresse le portrait d’âmes perdues, toutes rassemblées lors d’un titre choral « The Guardians Of The Bay« .
■ Aujourd’hui ton nouveau projet est accompagné d’un ouvrage imprimé au large travail photographique; pourquoi ce choix ?
Pour illustrer mes histoires, je voulais que toutes les personnes impliquées dans le projet incarnent l’un des 10 personnages de cette baie des âmes en peine. Au même moment, Stéphen Seznec, un ami de longue date, m’a proposé de poser, pour sa série de portrait au « collodion humide » sur des musiciens. En voyant le résultat de ce procédé photographique ancien, c’était évident pour moi que cette technique épousait à merveille l’imaginaire de mes morceaux.
Pour mettre en valeur ce travail de Stéphen, j’ai décidé de sortir l’album sous forme de livre cd et de monter une exposition autour des concerts.
■ En tête de ces créations, l’amour pour la baie des Trépassés; qu’est-ce qui t’y fascine le plus ?
La baie des Trépassés est le « personnage » principal de l’album, sa clef d’entrée. C’est avant tout un décor magnifique, où j’allais surfer avec mon père, mais c’est aussi une terre de légende, au nom intrigant, sauvage et apaisante.
■ Ton dernier coup de cœur culturel ?
Je suis allé voir le film du dernier album de Nick Cave, j’y ai vu un artiste mis en danger, mis à nu avec une sincérité déconcertante. Il y explique avec justesse, l’état émotionnel qui fut le moteur de la composition de cet album, après la mort de son fils.
Rendez-vous le 4 novembre au Jardin Moderne