L’Imprimerie s’est lancée dans un aventure étrange. Exposer à l’Hôtel Pasteur. Une bonne partie des expositions ou événements que nous traitons nous avaient déjà fait pousser les portes du lieux. Sauf que là…
Sauf que là on a commencé à devoir l’aborder autrement. Remettre notre perspective de site web dans une perspective architecturale. Expérimenter. Tandis que les rédacteurs ont travaillé d’arrache-pied à un abécédaire géant, que les photographes sont partis donner du clic dans les couloirs, que les dessinateurs sont partis faire des croquis, j’ai décidé pour ma part de découvrir Pasteur à l’improviste. Comme un petit carnet de bord qui débuterait comme la plupart de l’agenda des gens : un lundi matin.
En arrivant, je prends connaissance des nouvelles informations destinées au public, notamment concernant la création de l’association Hôtel Pasteur qui a eu lieu vendredi dernier ; chaque adhérent a reçu une clé, symbole d’accès au lieu qui veut se partager à la collectivité.
Je suis installé dans le laboratoire, à côté de la réception au 1er étage, et qui semble bouillonner dans une réunion intense. Dans le couloir, j’entends des voix étrangères ; je suppose que l’association D’ici ou d’ailleurs est en plein cours de français. Je me dis qu’il est temps pour moi d’aller faire un tour. Que se passe-t-il à Pasteur un lundi matin ?
Je ne me suis pas trompée, D’ici ou d’ailleurs est en train de donner des cours. Je pousse un peu plus loin, quelqu’un se fait du café dans la cuisine. Dans la salle suivante, la Biennale off en train de se préparer pour le jour Off du 22 octobre aux Ateliers du vent tient réunion. L’Espace gourmand a été démonté, il n’en subsiste que quelques traces. J’en profite pour découvrir la nouvelle signalétique des lieux : ici on est dans la grande galerie.
Dans les petites pièces suivantes, l’installation de La Belle déchette, dont deux personnes sont en réunion derrière leurs ordinateurs. Association présente depuis début septembre, l’occupation des lieux jusqu’à la fin du mois devait donner lieu à l’expérimentation, de « collecter le ressenti des rennais », de lister des «attentes » par le biais de causeries et d’ateliers, autour du recyclage et de la seconde vie des objets du quotidien.
Je poursuis dans le couloir, où sont restées des affiches d’Expolaroid du mois d’avril, et j’arrive à l’étage où il n’y a.. rien. Des salles vides.
Je croise quelqu’un qui me demande si je sais s’il y a des toilettes par là où j’arrive ; je réponds que je n’en sais rien, en espérant ne pas me perdre une fois de plus. Je redescends, croisant une colonie d’enfants en route pour découvrir l’exposition de Court-Métrange. Pasteur un lundi matin, ça s’agite, ça travaille, ça fourmille, ça bosse en commun. J’ai du filer rapido, car on avait des trucs à découper…
Retrouvez-nous dès jeudi 20 en pleine installation, avec un vernissage en musique le vendredi 21 à 18h30 !