Le chapiteau du Grand Soufflet ouvrait grand ses toiles hier soir pour le lancement du festival qui aura lieu dans le département jusqu’au 15 octobre. Et quelle ouverture ! une introduction swing avec MAM, avant le concert de Pato Machete, pour sa première tournée européenne.

Première partie toute en humour et en swing, avec le trio MAM; d’abord duo venu il y a 20 ans au festival, devenu ensuite trio avec un human beat-box. Au menu, des reprises, des envolées jazz, des virages dub, avec un set progressif qui réchauffe doucement les lieux.

Moment nostalgique en duo, et le rythme repart de plus belle à trois, Viviane Arnoux martelant le sol de ses talons, comme pour appuyer la beat-box furieuse, et enjoignant le public à chanter en anglais. Un concert électro-swing qui a surpris le public.

Human beat-box qui imite également très bien les bruits du chewing-gum

C’est ensuite au tour de Pato Machete d’occuper la scène, pour un concert fortement attendu. Rappeur mexicain, membre de Control Machete, reconnu au-delà des frontières de son pays; bref, un groupe incontournable du hip-hop latino-américain, qui a notamment collaboré avec Cypress Hill. Depuis 2003, Pato Machete officie en solo, et a sorti au printemps son dernier album Rifa!

C’est à la guitare qu’il entame son set, pour se lancer ensuite dans des titres qui invitent autant la cumbia à sa table que de lourdes ambiances hip-hop. Avec un flow précis, la voix de Pato Machete trouve un écho dans le public (il semblerait que plusieurs auditeurs connaissent certains textes par cœur).

Malgré l’aspect contemporain de nombreux titres, l’Amérique du Sud n’est jamais très loin avec les rythmes cubains des congas, les mélodies à l’accordéon, ou encore quand Pato Machete se saisit du rallador (oui oui l’objet métallique qui ne sert pas à râper du gruyère mais à produire le son significatif de la cumbia « tchak tchak tchak »). Une ambiance cumbia qui devrait trouver son écho avec King Coya demain soir.