Le réalisateur Arthur Muller a parcouru avec sa caméra les frontières européennes. En résulte un clip-documentaire, sur la musique du groupe Odezenne.
De l’île de Lesbos aux frontières austro-hongroises, c’est une somme d’images qu’a collectée Arthur Muller. Des images indigestes qui ne font pas la une des JT. La démarche s’inscrit dans la réalisation d’un documentaire long format intitulé Enfant Nafarat* pour lequel il est en recherche de financements.
« Avec des chansons aux thèmes très vastes, le groupe montre ici à un public pas forcément concerné une vision différente sur la question des réfugiés et des frontières de l’Europe. » Arthur Muller
L’idée de travailler avec Odezenne est venue lors de la sortie du clip « Novembre » qui, lui, traitait de la contestation de la loi Travail. Comme pour le précédent clip-documentaire, c’est un titre de l’EP Rien (2014) qui l’illustre. Une façon de donner une autre lecture aux paroles, mais surtout de diffuser par un autre biais un travail de montage conséquent. Des images que de nombreux artistes font circuler, comme l’exposition « Perdus dans les limbes » qui avait été présentée à Chartres-de-Bretagne au printemps, tandis que d’autres événements s’organisent autour de cette question, comme le festival Migrant’scène.
*Nafar désigne « l’individu qui n’a pas de nom, pas de droit, un simple numéro noyé dans la masse. C’est ainsi que les passeurs appellent leurs clients. » – A. Muller