Mardi 13 septembre, l’auteur américain James Ellroy effectuait un passage aux Champs Libres, dans le cadre de la tournée promo de son dernier roman Perfidia, un nouveau quatuor de Los Angeles, prélude au mythique Dahlia Noir. Rencontre-images en perfidie sur les rivages noirs d’un sérial-auteur obsédé.

« Je suis arrivé en France à Saint-Germain dans les années quarante. Aux Deux Magots, j’ai dit « c’est moi l’étranger » et ce connard de Camus m’a piqué mon idée et mes femmes. » (James Ellroy est né en 1948, sept ans après la parution de L’Étranger !)

Ne me posez pas de question sur le lien entre Perfidia et les États-Unis d’aujourd’hui. Je ne veux pas parler de ce pays en 2016. Je ne connais pas cet endroit. Je vis à Los Angeles en 1941, bientôt en 1942 pour mon nouveau roman.

Je suis un obsédé. J’écris des livres par obsession pour que vous quittiez femme et enfants, que vous vendiez votre maison, que vous vous ruiniez, que vous deveniez à votre tour obsédé par la lecture, c’est comme ça que vous découvrirez peut-être de grands auteurs.