Récompensé par le Prix Spécial un Certain Regard à Cannes, La Tortue rouge est le 1er long métrage d’animation de Michael Dudok de Wit. Un conte sans parole, et une histoire mystérieuse.
Un naufragé arrive sur une île déserte; s’ensuit la traditionnelle exploration des lieux, la survie à la Robinson Crusoé, et la volonté de partir. L’homme construit un radeau, qui se trouve arrêté plusieurs fois. Impossible de quitter l’île à cause… d’une tortue rouge. Celle-ci va bouleverser le cours des événements.
Le réalisateur, qui a voulu représenter le « désir de quelque chose d’inaccessible », mais aussi « la naissance de l’amour entre un homme et une femme« , n’en est pas à son premier coup d’essai. Après 4 courts métrages, il s’est ici retrouvé accompagné des studios Ghibli, dont on reconnaitra la patte en ce qui concerne le traitement des paysages. Des ciels aux teintes d’aquarelle, une large palette sonore pour les éléments naturels, et les décors ainsi que les animaux s’en retrouvent acteurs à part entière.
Un graphisme épuré, des crabes rigolos, la beauté des paysages et la méditation sur les étapes de la vie d’un homme feraient presque oublier l’absence de dialogues. Le résultat : un film d’animation superbe, et un conte poétique à déguster avec la lenteur d’une tortue.
