Krav Boca, groupe toulousain, sortait l’an passé un premier Ep intitulé Sanatorium, qui ne manquera pas d’intéresser les amateurs de fusion rap/rock. Avec des textes qui se sont construits depuis l’Hexagone jusqu’aux révoltes en Grèce.
Sanatorium : établissement médical spécialisé dans le traitement des différentes formes de la tuberculose. Vous l’aurez compris, dans un sanatorium on expectore et Krav Boca fonctionne à peu près de la même manière. Indignation face aux abattoirs avec le titre « Ketamine » (dont la vidéo concernant les abattoirs d’Alès devrait rafraîchir la mémoire à certains), critique de l’individualisme, et, sans surprise, une collaboration franco-grecque pour le titre « 25 mai » dont le texte est emprunté à la poétesse anarchiste Katerina Gogou (1940-1993).
« Les esprits murés dans la discipline, les publicités à l’arrière-goût d’cyprine » Au fond des piscines
Krav Boca n’aime pas « les esprits lisses », et c’est à grand coup d’un rock lourd qu’ils accompagnent leurs textes. On repensera à Cypress Hill et Jedi Mind Tricks qu’ils citent en influences. Mais leur univers musical est accompagné en live (1 mandoline, 1 guitare, 1 basse, 1 batterie), assumant leur branche instrumentale. Le tout derrière les micros pour (dé)gueuler un certain dégoût du monde qui se construit.
Sanatorium – un Ep de 8 titres de Krav Boca paru en septembre 2015.