Samedi 14 novembre, la MJC Bréquigny terminait le festival Jazz à l’Ouest, avec une thématique cette année consacrée à l’Asie mineure. Un moment particulier, avec la musique en partage.
Au vu des événements tragiques du vendredi 13 novembre, le concert de clôture du festival Jazz à l’Ouest prenait une teinte particulière. Parce que, comme l’a rappelé la directrice du lieu en introduction, Bréquigny est un quartier métissé, et la salle se tourne vers des horizons pluriels. Ce qui m’a rappelé le fabuleux concert de Debademba qui faisait pour moi du lieu une « grande maison, sans porte ni fenêtres ». La musique est sans frontière et les groupes programmés ce soir-là en ont fait profiter un public nombreux puisque le concert affichait complet.
En première partie, une formation rennaise : Mahsala. Sept musiciens, sept talents, au service d’un groove jazz, parfois teinté de hip-hop, parfois de funk. Des chorus suaves du saxophone à ceux de la guitare, la formation s’appuie sur un fort équilibre entre basse et claviers, et un trio de cuivres qui balance bien haut les compositions. Une musique souriante comme un baume au cœur, des compositions inspirées, et une formation locale à suivre de (très) près.
La suite, c’était la restitution d’une résidence qui avait eu lieu toute la semaine à Bréquigny. Et quand nous parlions de sans frontière, c’était le clarinettiste turc Tolga Akşit qui était l’invité d’honneur de cette scène. Débarqué lundi à Rennes, les compositions ont pris 5 jours en compagnie de Guillaume Séné, saxophoniste, et Pierre Dandin, tromboniste, tous deux membres de Sax Machine. Des samples pour la couleur hip hop, des boucles d’airs traditionnels turcs et une bonne dose de jazz groove. Le tout pour servir le flow de Safirius (Micronologie, Darjeeling Speech). Des mots et des notes pour tracer un pont entre Rennes et Constantinople Istanbul.
Une fois le voyage vers l’Asie mineure effectué, direction l’univers du funk et du hip-hop avec Horndogz, une section funk de renom qui a piqué au hip-hop ce que le hip-hop avait volé au funk. Comme pour chacun de leurs concerts, ils invitent un artiste; cette fois-ci il s’agissait du emcee anglo-nigérien Breis. Costumes de chiens à l’appui, le groupe a fait bouillonner Bréquigny malgré l’heure tardive. De quoi avoir chaud jusqu’à l’édition de l’année prochaine !
Dernier rendez-vous donné aux Champs Libres le mercredi 25 novembre à 12h30 avec Susanne Abbuehl et Wolfert Brederode