Samedi 7 novembre; les Monty Picon terminent leur (longue) tournée au 1988 Live Club, invitant Silence en 1ère partie. Le 1988 Live Club, une soirée… punk rock.

Le club s’en remettra-t-il ? La programmation diversifiée du mois de novembre, du cabaret burlesque au concours de Dj en passant par les nuits électro, risque d’en faire voir de toutes les couleurs au 1988 Live Club. Ce samedi, l’ambiance est inhabituelle, et aussi explosive que la musique sur scène. Rassurez-vous, aucun musicien n’a été mordu.

C’est Silence qui entame la soirée; le dernier clip issu de leur EP Désorganisés a été tourné… au 1988 Live Club. Un endroit qui ne leur est donc pas inconnu, et le groupe (dont certains remarquent l’absence de l’accordéon et que « c’est plus tout à fait pareil ») lance un set d’une heure. Démarrant par « Un immobile en inaction » et poursuivant entre « Cadence » ou « Vaste comédie », force est de constater le nouveau travail d’arrangement des titres, jouant toujours sur des ruptures pour mieux asséner l’accord suivant; un son brut au service des mots. Le Silence, toujours aussi efficace.

Les Monty Picon, c’est inviter un certain nombre de musiciens sur scène, avec une belle structure côté percussions, et un renfort certain du côté des cuivres. Partis en tournée suite à la sortie de leur dernier album Pas d’interférences, ils fêteront l’an prochain leurs 10 ans de scènes. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça n’a pas entamé leur fièvre qui balance entre punk rock d’Outre-Manche, une teinte de ska et une bonne dose de picon. (Nous rappelons d’ailleurs à tous que l’alcool doit être consommé avec modération sous peine d’entamer des actions dont on ne se souvient plus le lendemain, et que parfois ça finit mal, mais nous savons, lecteur, que tu es sage et raisonnable).

Les titres s’enchaînent, entre rap au micro, hurlements des guitares, chorus de trompette ou trombone. Aucun temps mort, encore moins dans le rythme. Le public s’agite (plus ou moins selon son degré d’ébriété) et surtout bouge des guiboles, ce qui permet à chacun de respecter les fondamentaux du rock’n'roll. La salle bouillonne, pour ceux qui sont au 1er rang les degrés Celsius augmentent. De quoi attraper un bon rhume en sortant. Sauf si l’on a ingurgité la dose de picon nécessaire.