Presque 2 ans après avoir mis Ubu dans la cuve à merdre, l’auteur Sonz et le dessinateur Bé collaborent de nouveau aux Éditions Goater pour un ouvrage des plus scientifiques : Bêtes à lire, traité d’acaryologie littéraire. Amis du microscopique, de l’invisible et des bibliothèques, cet ouvrage est fait pour vous !
Si vous appréciez les bibliothèques (et amis lecteurs de l’Imprimerie, nous vous savons friands de pages littéraires), vous vous devez impérativement de vous intéresser à un monde invisible à l’œil nu qui vit, que dis-je, qui grouille parmi vos meilleurs ouvrages trônant sur des étagères. Il ne s’agit pas d’acariens types, à fuir comme les poux sur les têtes blondes à la rentrée, mais de véritables bêtes à lire que le chercheur Sonz a classifiées par genres, les bestioles étant finement illustrées par Bé. C’est ainsi que, munis d’un grossissoscope, seul appareil permettant l’observation de ces colonies vivant dans le papier, les deux scientifiques dressent un état des lieux complet, de la reliure jusqu’au marque-page. Un travail encyclopédique de grande ampleur qui fera, sans nul doute, de leurs auteurs les Diderot et d’Alembert du XXIe siècle.
« Contre toute attente, c’est au cœur des romans d’aventure que se trouve l’un des plus curieux spécimens d’Acaris Bibliophylis, encore à l’étude »
Vous serez donc largement informés sur la présence du Fenicarimore de Cooper (Ordre : Klondikae) dans les romans d’aventure, ou de l’Achari Saccharosis Vorace qui survit parmi les ouvrages de littérature enfantine. Polars, partitions, romans à l’eau-de-rose, ces acariens sont partout et ont réussi à s’adapter grâce… à vous, lecteurs, qui laissèrent ici et là au fil des pages et selon les émotions ressenties, quelques larmes ou quelques rognures d’ongles, des résidus qui sont la nourriture première de ces acariens de bibliothèque.
Déjà considéré comme un ouvrage « indispensable à tous les hypsters » par les Inrockuptybles, ce Petit traité d’acaryologie, malgré son sérieux pataphysique, ne manque pas d’humour. Mais vous permettra surtout d’aborder en toute sérénité et sans allergie aucune le monde merveilleux de ces Bêtes à lire, et peut-être d’expliquer la mystérieuse disparition de certains marque-pages ou de déchirures quelconques au fil des pages de vos livres de chevet.