Le 1988 Live Club a désormais 2 ans; nous lui souhaitons un bon anniversaire. Car il s’est inscrit dans une logique de programmation locale, accessible, éclectique, qu’il s’agisse de début de soirée ou de vie nocturne. Du théâtre d’improvisation, du jazz, de l’électro, du hip-hop, du rock, du tango, des jams, des partenariats locaux ou nationaux, c’est un joli succès pour ce lieu qui se veut passerelle entre deux mondes : la salle de concert et la discothèque.
Pour l’occasion, un After 2 saison aura lieu le 12 juin avec Jennifer Cardini, Chloé, James Ruskin, Dead, Antoine Pamaran, Quentin Schneider ainsi que Greem & Pfel; l’Imprimerie vous fera gagner 2 tickets d’or cette semaine pour participer à la soirée et à son before. Mais pour l’heure, nous avons interrogé les meneurs de cette aventure musicale qui a déjà accueilli plus de 300 groupes et artistes : Sylvain Le Pennec, programmateur (que nous avions déjà interrogé il y a quelques temps…) et Meryl Hugues, chargée de communication de la salle.
■ 2 ans d’existence pour le 1988 live club; c’est quoi le bilan ?
Meryl : Un bilan très positif! Que ça soit en terme de partenariats ou de fréquentation : cette année le public est véritablement passé outre les a priori relatifs à la discothèque et tout l’imaginaire qu’il peut y avoir autour de la bote de nuit. Nous avons aussi le sentiment d’avoir engrangé des événements qui s’inscrivent aujourd’hui comme de vrais rendez-vous (Vendredis Elektro, Rennes Music Club, Funky Fresh Party…). On est ravis de bosser avec les festivals ou collectifs locaux, il y a une grosse demande et le 88 s’inscrit en tant qu’alternative dans le paysage rennais (les 3 salles, les horaires de nuit, la situation géographique…). Là où nous passions pour des extraterrestres ou des fous il y a 2 ans, on sent désormais une adhésion générale à ce projet hybride autour de la musique live, entre le club et le bar, entre la salle de concerts et la boîte de nuit…
■ Votre meilleure découverte musicale dans la programmation passée ?
Sylvain : Écoute, difficile de parler de découverte, dans la mesure où quand on invite des artistes, c’est qu’on connait à peu près leur musique et leur prestation scénique. Mais je dois dire que 8ER$ m’a impressionné tant par la force brute de sa musique que l’énergie et le groove de son set. Il est d’ailleurs probable qu’on le revoie rapidement dans les parages…
Meryl : Sans hésitation Last Train… ils ont à peine 20 ans et sont incroyables, on risque d’en entendre beaucoup parler dans les mois qui viennent. Sinon j’ai été bluffée par le live d’Inuit, un son et une énergie qui marquent.
■ Votre meilleure anecdote au 1988 ?
Meryl : Disons la venue de Sophie Marceau pour leur fête de fin de tournage du film Taularde… une belle boum. Je pense aussi à la soirée avec les Montréalais de Bran Van 3000, de grands foufous qui ont continué en tournant des scènes de court-métrage dans les loges puis en gros bœuf dans les couloirs… Ronan notre ingé-son a sorti son trombone.
Sylvain : La vie au 88 est à elle seule une succession d’anecdotes… Mais, petite satisfaction personnelle quand Panterose qui jouait à l’Ubu le même soir que Canblaster chez nous préfère rejoindre son pote pour l’after dans les loges du 88 (NDLR : Canblaster et Panterose 666 font tous les deux partie du Club Cheval) ou quand Don Rimini nous rend visite plutôt que chiller après son show…
« (..) ça va se jouer sur la qualité des artistes programmés, la fidélité des collectifs, des partenaires et notre éternel souci de mixité des publics. »
■ Passé cet anniversaire, la suite, c’est quoi ?
Meryl : C’est continuer à préparer des jolis concerts, des surprises pour la rentrée, de nouveaux rendez-vous, des travaux cet été… et peut-être un peu de repos quand même !
Sylvain : La troisième année est toujours cruciale dans la vie d’un projet culturel. C’est là que tu vois si tu vas pérenniser ton histoire… Nous concernant, je pense que ça va se jouer sur la qualité des artistes programmés, la fidélité des collectifs, des partenaires et notre éternel souci de mixité des publics. Évidemment, un gros programme de musiques électroniques nous attend, avec probablement des surprises tant par la diversité des styles, des formats que la notoriété des têtes d’affiches… On va aussi accentuer nos efforts sur l’accueil et la diversité des playlists des DJ résidents. Enfin, je rêve de faire des groupes de Métal qui envoient du lourd !