À l’occasion du festival Court Circuit organisé par la MJC l’Antipode et se déroulant dans tout le quartier de Cleunay, Nefertiti in the Kitchen s’adonnera à trois représentations par jours du 3 au 5 juin. Ne perdant jamais l’occasion d’écrire un article à la page, nous avons contacté ce charmant groupe et Jen, la chanteuse, a accepté de répondre à quelques questions pour l’Imprimerie.
Nefertiti in the kitchen… reine égyptienne vieille de plus de trois millénaires… dans la cuisine… kesako ? Non, il n’y a rien à comprendre, entrevoir, interpréter, ni sens, ni non-sens à trouver là-dedans, seulement l’assemblage, ou la possibilité d’assemblage de deux univers que tout oppose, une hybridation ou un métissage rocambolesque aux descendants bien singuliers alliant la classe, le charme d’une envolée lyrique et le délire d’un personnage de cartoon aux doigts coincés dans une prise électrique.
D’un déhanché à l’autre, une Mistinguett touche-à-tout accompagnée de son guitaristo-accordéoniste forment le duo burlesque de Nefertiti In the Kitchen. Dans une atmosphère s’apparentant à un vieux cabaret des Années Folles, la voix et l’accordéon envoûtent. Cette brunette au fin minois et son compère accordéoniste amènent l’ambiance cosy d’un cabaret des Années Folles grâce à leurs airs mêlant blues, rock psyché, porté par une pointe d’humour donnant tout le charme à cette chanteuse de cabaret sortie d’on ne sait où et son show chico-déglingué mêlés avec justesse de la musique et des chansons offrant des allures de music-hall des années 50.
■ Nefertiti in the kitchen tourne depuis maintenant deux ans et demi et commence à faire parler de lui dans toute la région. Pourrais-tu nous dire quelques mots sur la naissance de ce projet ?
Né en 2007 dans une cuisine de la Suisse germanophone, le premier opus était un piano voix trafiqué agrémenté de bruits de cuisine. Après avoir tourné 4 ans sur les routes et dans les festivals, jouant de-ci de-là au chapeau en France, Italie, Belgique, Suisse, et Australie, le one-woman-show change d’allure et intègre ukulélé, clavier, guitare, pédale de loop, chapeau, boa, et j’en passe. En 2012, l’album Purple Lady est enregistré avec Nico à l’accordéon et s’en suivra une adaptation du show sur scène pour enchaîner une tournée de concerts (on en dénombrait 100 en septembre 2014). Et c’est loin d’être fini…
■ L’ambiance cabaret punk offre un show hybride déluré, entre le chic et le saugrenu… des inspirations ? musicales, esthétiques, scéniques, filmiques ?
On aime beaucoup Kurt Weill, les films expressionnistes allemands des années 20 comme Le Cabinet du docteur Caligari, des films d’animation plus récents comme Nightmare before Christmas de Tim Burton avec la BO de Danny Elfman. On aime ce qui est freak and circus!
■ Concernant les créations qui s’en occupe ?
Au début, Nefertiti était un projet solo où je jouais mes chansons. Aujourd’hui, on écrit ensemble certaines chansons. Ça dépend. Toutes les formules sont envisageables. En ce moment, on écrit notre nouveau spectacle Lunacy Opera. On compose donc nos morceaux selon le fil conducteur de l’histoire et de la tension que nous avons envie de donner au spectacle.
■ Qu’en est-il de la scénographie (décor, costume) qui amène cette ambiance caf’conc’ ?
Pour l’aspect visuel, on travaille avec les Œils qui s’occupent de la scénographie. Les prochains costumes sont signés par Anna le Reun d’Under the bridge. Et en vidéo, on travaille avec Moïse Bonicho de Down Box Production. On est deux au plateau mais finalement il y a une vingtaine de personnes qui travaillent avec nous sur ce projet.
■ Court-circuit vous offrira l’occasion de jouer trois fois par jour sur des sets d’une demi-heure. Comment gérez-vous cela ?
En effet, durant Court Circuit on va jouer plusieurs fois un set de 30 minutes. Donc, oui, on va raccourcir le set. C’est, finalement, assez courant qu’on demande aux musiciens d’adapter leur set. Là, ce qui va être chouette, c’est d’avoir des publics complètement différents, on va passer de la maternelle à la maison de retraite dans la même journée !
■ Des projets pour le siècle à venir ?
Oui, bien sûr, toujours des projets plein la tête… mais on va déjà terminer notre album qui va sortir le 3 octobre, finir la conception de Lunacy Opera dont la première se jouera également le 3 octobre à l’Espace Beausoleil de Pont-Péan et surtout c’est parti pour le Spring tour de Nefertiti in the Kitchen ! (http://www.comeontour.fr)
■ Pour terminer, je ne te demanderai pas ton CD préféré, promis, mais y aurait-il un artiste de la région récemment découvert que tu aimerais faire partager (toutes disciplines confondues) ?
Oui ! Si vous ne la connaissez pas encore, je vous invite grandement à aller croiser son chemin. C’est Madame Clémence de Clamard, une poétesse festive et transgressive qui ne vous laissera pas de marbre !
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