Laetitia Sheriff à l’Ubu : noise et rock solaire

De sa carte blanche aux Embellies l’an passé à la sortie du disque Pandemonium, Solace and Stars à l’automne, Laetitia Sheriff a fait voyager ses nouvelles compositions en tournée. Le jeudi 6 mai, elle partageait la scène de l’Ubu avec deux autres groupes.

 

C’est le trio Valoy qui ouvre la soirée, proposant son disque Fidélité; une poésie en français, un violon pour alterner les mélodies avec des errances électriques. Ils sont suivis d’Elecampane, trio échappé de Concrete Knives. Avec un son brut, le groupe qui tire son nom d’une plante médicinale permettant de libérer les bronches; tout est dit et le groupe se libère dans un post-punk-grunge-mélodique qui fait du bien.

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Le public est clairement venu pour voir (et entendre) Laetitia Sheriff; avant sa montée sur scène, le public déjà tassé s’impatiente, siffle, discute sur le dernier concert qu’il a pu voir du trio. Et c’est donc une joie lorsque Thomas Poli (guitares), Nicolas Courret (batterie) et Laetitia Sheriff saisissent leurs instruments pour entamer avec fracas les accords noise de ce qui constitue désormais la marque de fabrique de ce dernier disque: un son hurlant et mélodique qui ramène à la lumière. Il faut accepter les vibrations comme le jeu des larsens, la lourdeur des pas du titre « Opposite » comme la rage de « Wash ». Se laisser embarquer par un « To be strong » qui part d’une nostalgie inextricable pour déployer ensuite toute sa force; une délivrance par la musique. Car le jeu des trois musiciens oscille entre ombre et lumière, il est peut-être question de mort et de (re)naissance  dans cette plongée sonore et poétique.

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Le concert avance, de « Fellow » à « The living dead » en passant par « Friendly birds », prouvant que les compositions de Pandemonium, Solace and Stars prennent une autre dimension jouées en direct, ouvrent de nouveaux espaces sonores où le corps vit et vibre au gré du jeu impeccable des musiciens. Laetitia Sheriff, discrète et humble, donne peut-être elle-même les mots avec « Far and wide » qui sonnent le mieux pour  décrire le ressenti d’une bonne partie du public : « it sounds like love. Let’s love ».

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