Flavien Berger profite de la fin de sa tournée Pan European Recording pour sortir son premier album : Léviathan. Alors que son Ep Mars Balnéaire présentait l’absurde, le premier album de Flavien Berger se veut mélancolique et sombre, mais toujours dynamisé de rythmes dansants.

Dans son Ep Mars Balnéaire, Flavien Berger s’était imaginé une station balnéaire sur la planète Mars, avec son premier album Flavien Berger a toujours des envies d’ailleurs, des envies de prendre le large, mais cette fois-ci dans une autre contrée mystérieuse : les abysses sous-marines. Après le Léviathan d’Andreï Zviaguintsev, c’est au tour de Flavien Berger de s’attaquer au monstre apocalyptique.

Si Mars Balnéaire (à écouter ici) ressemblait à une rencontre entre Kraftwerk et Étienne Daho, cette-fois ci, les inspirations sont variées ; toujours électro, la musique de Flavien Berger étonne tout de même de morceau en morceau, voire dans un morceau même : le titre « La fête noire » débute par un rockabilly digne des années 50 avec une voix de crooner à la Elvis ou à la Édith, la minute d’après est une électro planante accompagnée d’une voix blanche, douce, puis les guitares annoncent le retour du crooner ; un véritable morceau en rollercoaster.

Encore une fois, c’est un univers magique qu’il nous propose dans sa création : les dessous abyssaux d’une fête foraine. Le Léviathan, c’est le dernier morceau de l’album, un monstre de 15 minutes qui trouble les abysses. Loin de l’absurde comme le pouvait être Mars Balnéaire, cet album se veut mélancolique, plus sombre, mais toujours aussi profond, percutant. Là où l’on retrouve l’atmosphère Mars Balnéaire, c’est évidemment dans le morceau « Gravité » où Flavien nous régale de sa voix de tête.

Flavien Berger expérimente, il cherche à innover, à proposer de nouvelles choses, de nouveaux formats, de nouveaux sons. On sent que son électro est travaillée, ses textes sonnent justes, autant en français qu’en anglais. On est d’ailleurs soulagé : après son Ep Glitter Glaze en anglais, c’est le français qui l’emporte dans Léviathan : l’électro en français, c’est rare, alors quand on en trouve, on la chouchoute ; Flavien, l’électro en français te va bien.