Standing ovation pour Shai Maestro à l’Étage

Concert d’ouverture à l’Étage pour la sixième édition du festival Jazz à l’Étage, le Shai Maestro Trio. Nous avions présenté le concert par ici, et nous confirmons. Musiciens inventifs pour applaudissements mérités.

shai-maestro-trio©stemL’entrée de scène est discrète, l’introduction musicale est calme et tranquille. Shai Maestro s’installe au piano, accompagné de Ziv Ravitz à la batterie et Jorge Roeder à la contrebasse; un univers musical presque mystérieux pour débuter le titre « Gal » (du nom de sa petite soeur explique ensuite le pianiste). Et le concert démarre pour un voyage. Un voyage, c’est bien ça, où chaque spectateur aura sûrement plongé dans les eaux bleues d’Ithaque. The Road to Ithaca, son dernier disque, est en effet un parcours, des influences de la musique classique aux thèmes traditionnels juifs et arabes; un parcours qui s’est également nourri des nombreux concerts que le trio donne depuis plusieurs années. Chaque composition se retrouve transfigurée, insérant ici ou là des motifs qui ne sont pas présents sur la version album.
Après avoir précisé « we love the region, we love the food, we love cheese », le concert poursuit avec « Cinema G », puis le génial titre « Paradox » où les musiciens explosent le cadre et la mesure, s’amusant sur la grille harmonique, avec une mention spéciale au batteur, au jeu précis et inventif, qui tout le long du concert en surprendra plus d’un avec ses ruptures et tensions.

« When you stop seeing; when you stop seeing other humans as human beings »

Après « Painting » et « Sleeping giant » issus du premier album, les musiciens s’éclipsent pour laisser place à Shai Maestro seul au piano. Il interprètera « When you stop seeing », écrit pendant la « reprise » du conflit israélo-palestinien. La reprise, mais le conflit ne s’est jamais arrêté; le pianiste qui déplore l’escalade de violence, « on and on », explique alors le titre de ce solo, « When you stop seeing »; lorsque l’on arrête de voir les autres comme des êtres humains. Une réponse ? La musique, certainement. Et Shai Maestro a le talent de la faire s’envoler comme un souffle inspiré. La clôture du titre « Zvuv », d’une simplicité éblouissante, a sonné presque comme une petite boite à musique. À l’intérieur, le voyage. Et la beauté. Après deux rappels terminant le concert sur « Vertigo », c’est une standing ovation générale qui occupe l’Étage. Les musiciens quittent la scène. Les notes résonnent encore quelque part.

Merci aux superbes photographies de Stem

Laura Perrudin & Maxence Ravelmanantsoa auditorium maison des associations vendredi 21 mars
Il reste des places pour Diane Reeves et Dexter Golbderg au Liberté samedi 22 mars !

Le site de Jazz à l’Étage

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