Vendredi, duo de dj parisiens, revient avec un nouvel Ep, Rework. Toujours baignée d’une lueur mystique, l’électro de Vendredi nous a une fois de plus envoûtée. L’imprimerie est donc allée à la rencontre de Vendredi pour en savoir un peu plus sur leur dernier Ep.
Il y a un an, L’imprimerie avait fait la découverte de Veneris Dies, la première production de Vendredi, un Ep avec un concept fort, poétique et mythologique. Cette année, ils reviennent avec Rework, un Ep sorti sous le label indépendant No Format.
- Bonjour Vendredi, merci d’avoir accepté cet entretien. L’imprimerie Nocturne avait été très intriguée par votre premier Ep Veneris Dies qui a un concept fort et poétique. Vous venez de sortir des reworks, pouvez-vous nous expliquer comment fonctionne le rework ?
Ce rework, c’est d’abord une occasion pour nous de rendre hommage très librement et spontanément au label NO FORMAT.
Il ne s’agit pas d’une « commande » comme ça peut parfois être le cas avec un remix, mais plus d’une opportunité que nous avons saisie, en piochant ce que l’on voulait dans les albums produits par le label. On a ainsi mélangé les compositions de plusieurs artistes sur différents albums avec nos propres instruments et samples afin de donner des nouveaux morceaux. En multipliant ainsi les racines, nous voulions davantage refléter « l’esprit » No Format plutôt qu’un morceau en particulier.
- Quelle est la différence avec un remix ?
Il s’agit ici de véritables compositions plus que de « reprises », si nous avons utilisé des samples et vocales issus du catalogue de notre label, 80% des morceaux sont faits d’instruments et de samples créés par nos soins. Par ailleurs, dans chaque titre, les éléments repris du catalogue No Format émanent de différents artistes et albums, quand un remix ne reprend qu’un seul titre.
- Comment sélectionnez-vous les morceaux sur lesquels vous voulez travailler ?
On a d’abord pris le temps d’écouter chacun des albums produits par No Format, puis nous avons très simplement fonctionné au « coup de cœur », en piochant dans les morceaux juste une voix, un instrument ou un simple son…
- Pouvez-vous nous parler de votre prochain Ep Sola Nocte qui sort en mars ? Votre premier Ep tournait autour de la déesse Vénus, quel est le concept de votre nouvel Ep ?
Nous concevons nos sorties comme les éléments d’une histoire, d’un mythe plus global formant un ensemble. Notre prochain EP, Sola Nocte, est la suite logique de Veneris Dies. Là où Veneris Dies plante le décor et les personnages. Le deuxième EP se focalise d’avantage sur la figure de Vénus et son histoire, il annonce les prémices de l’intrigue tragique dont « Vendredi » est le personnage principal. L’amour et l’allégresse sont ainsi au centre de Sola Nocte, mais se profilent en filigrane la jalousie, la peur et la colère.
- Qu’est-ce qui vous a inspiré ce dernier Ep ?
Le deuxième EP a été composé dans la foulée du premier EP. Il a donc des accents très printaniers et estivaux. C’est la douceur de vivre, le romantisme et les mini jupes qui nous ont inspirés. Musicalement, il est également plus jazzy que le premier EP.
- Avez-vous des influences précises dans les musiques électroniques ?
Nos influences sont très diverses et s’étendent bien au-delà de la musique électronique. De la 2-Step à la Future, de la House à la Techno et du Garage à la Post-Dubstep en passant par l’Abstract Hip-Hop, il n’y a rien de véritablement précis. Juste un réel plaisir à découvrir et écouter d’anciens comme de nouveaux morceaux. L’influence se fait alors de façon inconsciente par agrégation et assimilation dans le temps.
- Vous avez conçu les vidéos vous-mêmes ?
Les vidéos ont été réalisées sur trois jours dans le cadre du festival Workshop Infiné aux carrières du Normandoux. Les instigateurs fous de ce travail sont Jérôme Witz, graphiste de No Format et Emmanuel Lorain, en concertation avec nous. Nous avons d’ailleurs été les cobayes des deux réalisateurs puisque l’on « joue » dans la vidéo de « Individus Consommables ».
- Qu’avez-vous de prévu pour 2015 ? Un album ? Des dates prévues à Rennes ?
Nous avons quelques remix qui trainent dans les tiroirs… mais aussi de nombreuses compositions pour la sortie selon notre « mood » d’un album ou de futurs EP’s.
Nous aimerions énormément rejouer à Rennes qui est une ville qu’on a découverte cette année pour les Bars en Trans et dont on a particulièrement aimé l’ambiance et les habitants. Le Rennais sait teuffer, donc Rennes, quand tu veux!
- Vous avez des scènes à nous recommander ? Vous écoutez quoi en ce moment ?
On a un très bon souvenir d’une « Soukmachine » au 6B, qui est un immense bâtiment style soviétique réhabilité en lieu de fêtes et de créations, ainsi que d’une soirée Dynamiterie au Tunnel, qui est une ancienne crayère à Issy-Les-Moulineaux. Enfin, la scène du Workshop Infiné aux carrières du Normandoux à Tercé vaut vraiment le coup de prendre le train.
De Ivan Ave à Antigone en passant par Floating Points, Max Graef et Arthur Verocai, on écoute vraiment de tout…
À bientôt Rennes!