« Le monde est un théâtre » écrivait Shakespeare il y a déjà quelques siècles. La 5e édition du festival Transversales s’intéresse cette année aux échanges entre cinéma et théâtre. Des arts dont la frontière n’est peut-être pas plus épaisse qu’une caméra. Présentation de l’événement qui se tiendra du 28 au 31 janvier à Rennes.
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Marivaux pour l’inauguration au Tambour – Mercredi 28 janvier dès 17h
Après l’inauguration en grande pompe des festivités, les Transversales cinématographiques entameront à 18h une session de lecture et commentaires de textes de Marivaux, et la projection de deux courts-métrages d’Éric Rohmer. À 20h30, c’est L’Esquive d’Abdellatif Kechiche qui sera à (re)découvrir. Des répétitions du Jeu de l’amour et du hasard de Marivaux en banlieue, avec une caméra sensible et sociale.
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Soirée musicale autour du Carrosse d’or de Renoir au Tambour – Jeudi 29 janvier à 20h
La deuxième soirée du festival gravitera autour d’une pièce de Prosper Mérimée, Le Carrosse d’or du Saint-Sacrement avec le prologue musical des étudiants du conservatoire. Un concert qui proposera de nombreux extraits d’opérettes. S’ensuivra la projection du film de Jean Renoir, technicolor et Vivaldi à l’appui. Une pièce de théâtre comme point de départ, pour des échanges entre théâtre, musique, cinéma, et même opéra.
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Eugène Green : avant-première de La Sapienza à l’Arvor – Vendredi 30 janvier à 18h
Cinéaste, écrivain et dramaturge, Eugène Green, qui a réalisé entre autres Le pont des arts (2004) et une adaptation des Lettres d’une religieuse portugaise (2009), viendra présenter son dernier film La Sapienza à l’Arvor en avant-première; un événement donc pour le festival et la vie cinématographique rennaise. Un film au cœur de l’Italie, donc le titre renvoie au nom de l’université de Rome (Sapienza, sagesse ou savoir en français), et qui poussera la transversalité du festival vers l’architecture, et notamment celle de la période baroque avec l’évocation de Francesco Borromini.
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Jacques Doillon à l’honneur pour la clôture aux Champs Libres et au ciné TNB – Samedi 31 janvier
Jacques Doillon, réalisateur à l’œuvre singulière, filme au plus près ses personnages. Une rencontre aux Champs Libres à 15h30 permettra de s’interroger sur l’intimité théâtrale du cinéaste et de ses œuvres. C’est son dernier film qui sera projeté à 20h30 au ciné TNB, Mes séances de lutte, avec le fabuleux James Thierrée et la jeune Sara Forestier (qui décidément ne quitte plus le festival puisqu’elle tient également le rôle titre dans L’Esquive). Une caméra qui filme les confrontations physiques des deux protagonistes; une lutte contre soi-même, une lutte à deux, une parade érotique, Mes séances de lutte est un film passionné qu’il sera donc possible de revoir sur grand écran en présence de son réalisateur.
Le programme de l’événement en détail