La position du tireur couché : un polar de Jean-Patrick Manchette sur la reconversion professionnelle.
On peut être ministre de la Culture et n’avoir jamais ouvert un livre de Patrick Modiano. On peut aussi être féru de polars et n’avoir encore jamais lu de Jean-Patrick Manchette (1942-1995). Il était temps que je rattrape mon retard en la matière. La position du tireur couché, de J.-P. Manchette, c’est l’histoire de Martin Terrier, tueur à gages pour monsieur Cox. Terrier veut retirer son épingle du jeu mais va se retrouver embarqué dans une dernière affaire. Raccrocher les gants et prendre une retraite dorée auprès de la femme de ses rêves, ah la belle idée ! Mais quand on a un passé comme le sien et qu’on a pris la très mauvaise habitude de dormir avec un Heckler & Koch HK4 chargé sous son oreiller, c’est compliqué de s’en défaire, de ce passé, et ce, même si on y est fermement décidé. D’autant plus que les services secrets sont de la partie, que Terrier est méchamment ruiné à cause des malversations de monsieur Faulques, son comptable (lequel, pris de remords, se pendra lamentablement dans la solitude de son deux-pièces – ce qui démontre au passage que bien mal acquis ne profite jamais), et qu’il lui faut donc se refaire avec un dernier gros coup – le coup de trop ? Peut-être, en tout cas, Terrier devra redoubler de prudence. Qui plus est, la femme de ses rêves est mariée depuis dix ans… Vers quel bourbier se dirige Terrier ? Les réponses dans ce roman noir comme le bitume.
Petit clin d’œil : La position du tireur couché, c’est aussi le nom d’un groupe de musique qui cultive l’imagerie joyeuse et la fantaisie des sixties. Que voici :