Plonk et Replonk : humour helvète à tous les étages.

Au 6e étage (étage dédié au Patrimoine) de ce prestigieux bâtiment des Champs Libres : on s’ébahira devant « Paris, place du Concorde », montrant le nez turgescent dudit avion supersonique, avec en arrière-fond le Sacré-Cœur, qu’on ne présente plus.

Au 5e étage (dédié quant à lui aux rubriques Art, Société, Civilisation) : on méditera longuement devant ce « Championnat du monde de flou artistique » qui mériterait amplement une mise au point plus approfondie.

Au 4e (Langues & Littérature) : une sobre « Balançoire bretonne » nous immergera dans le folklore celte, nous faisant vite saisir les joies mégalithiques traditionnelles.

Au 3e (Sciences & Vie pratique) : « L’ouverture de la chasse » (voir ci-dessous) ravira les esprits citadins.

Au 2e (Musiques) : une œuvre consacrée aux « Horaires des vents » nous mettra en garde contre le « sirocco de 24:00 à 03:17 les dimanches et jours fériés ». Une autre intitulée « Travaux et saisons » ainsi légendée : « Retaille et cloutage des langues de bois avant les élections nouvelles » nous rappellera à notre devoir citoyen de vigilance à l’égard de tout discours seriné en périodes pré ou post-électorales.

Au niveau de la Mezzanine enfin, on pourra admirer « Travaux et jardins » où il est précisé à toutes fins futiles que « les nénuphars sont de grands enfants, ils demandent un arrosage quotidien et beaucoup d’amour ».

Ces quelques exemples des œuvres présentées par les Suisses Plonk et Replonk vous divertiront aimablement au moment de la montée des marches de cette monumentale cage d’escalier.

Visibles jusqu’au 2 novembre 2014.

Steampunk : prêt-à-porter ferrugineux.

À la bibliothèque du Triangle, ce seront des portraits d’Antoine Mottier qui vous seront proposés.

Consacrées au mouvement Steampunk, dans le cadre du festival Court-Métrange, ces quelques photographies vous présenteront une mode insolite, pour ne pas dire un mode de vie, consistant à rendre hommage aux contemporains de Jules Verne, qui faisaient du futur et de la civilisation industrielle et scientifique déjà bien engagée leurs sources d’inspiration. Poésie désuète ? Imaginaire riche de sens ? Héroïsme de science-fiction obsolète ? Dandysme d’opérette ? Jeu de rôle historique ? Soin à mettre en scène sa propre existence ? Choix étudié de ne pas porter n’importe quoi ? Le Steampunk, c’est un peu tout ça. Une autre idée de l’élégance quoi qu’il en soit.

À voir jusqu’au 25 octobre 2014.