Mercredi 8 octobre dernier marquait le lancement de L’Image Publique, 8e du nom. Ce festival dédié à la photographie et organisé par l’association Photo à l’Ouest, vous propose pour cette nouvelle édition de découvrir le Corps grâce aux nombreuses expositions, débats et projections qui se tiendront sur Rennes et sa métropole jusqu’au 31 octobre.

Rennes-Métropole prête pour l’occasion ses palissades affectées aux chantiers de certaines stations de la future ligne de métro à l’affichage en grand format de ces corps photographiés. N’hésitez donc pas à flâner du côté de la place de la Gare, de la place Saint-Germain ou encore de la rue du Puits Mauger pour vous y arrêter et apprécier. Le bruit des tractopelles ne vous semblera que plus doux.

Le 4 bis, quant à lui, accueille sur ses façades une sélection des images, grand format là aussi, présentées dans le cadre des expositions de l’Image Publique.
Votre curiosité est piquée ? Dans ce cas, filez-donc à l’Orangerie du Thabor, à la Maison de l’Architecture et des espaces en Bretagne, faites un détour par la bibliothèque centrale de l’Université de Rennes 2 ou bien encore allez rendre visite au cloître de la maison de retraite Saint-Cyr. Vous y attendent des portraits, des nus primitifs, des visages froissés, des projections figées.
Rennes et seulement Rennes ? Non !
Cinq expositions ont élu  domicile dans sa métropole : au centre culturel de Cesson-Sévigné, dans la salle L’Éclat de Thorigné-Fouillard, au cinéma Le Foyer d’Acigné ainsi que dans le hall de la médiathèque de Vezin-le-Coquet.

Mais il n’y a pas que de l’image à se mettre sous la dent puisque des conférences et des débats seront organisés tout au long de ces quinze jours à venir. Ainsi, ce jeudi 16 octobre aura lieu au Phakt, à 20h30, une projection commentée par des photographes et qui interrogera les « Représentations problématiques du corps en photographie (sexe, maladie, mort) ». Ironique écho aux difficultés rencontrées par les organisateurs de cette édition pour trouver des lieux acceptant l’affichage de corps nus en leur sein. Il semblerait qu’il soit à présent choquant et indécent que de représenter la petite ou la grande mort, la vieillesse ou le sexe. Comme si vraiment, représenter un corps, ce serait toucher à son intégrité morale et physique. Paradoxe absurde quand, de nos jours, nous sommes exposés malgré nous à une profusion d’images obscènes qui ne nous choquent même plus tant elles sont rentrées dans nos habitudes. Qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’un travail photographique, esthétique, réfléchi ? Quelles images sommes-nous prêts à tolérer, accepter et même, désirer, dans l’espace public ?
Qu’est ce que l’obscénité ?
Qu’est-ce que l’intimité ?

Messieurs dames, découvrez-nous donc ce sein que nous saurons voir !

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