Les combattants : une bluette sous les drapeaux.
L’été est bien entamé. Les parents de Madeleine (Adèle Haenel) font construire une pergola au bord de la piscine. Arnaud (Kevin Azaïs) est apprenti-charpentier sur ce petit chantier. Madeleine a des atouts qu’Arnaud évalue avec gourmandise. Mais pour conquérir le cœur de la jolie Madeleine, Arnaud va être poussé dans ses retranchements. C’est là la force de l’amour. Le désir – connaît-on moteur plus puissant ? – va l’amener à s’engager lui aussi dans un stage de préparation militaire pour intégrer les unités commandos.
Car oui, on a oublié de vous le préciser : Madeleine est fascinée par l’armée et la survie en conditions extrêmes. Ce n’est pas le cas d’Arnaud, mais ce dernier va tout de même s’initier aux joies du régiment pour suivre sa dulcinée. Jouer à la guerre dans la forêt, démonter une arme les yeux fermés, apprendre à se sacrifier pour ses frères d’armes, obéir aux ordres aboyés par une hiérarchie en uniformes kaki… tout ceci va quelque peu peser sur l’idylle naissante. Mais il n’y a pas de réelle aventure sans épreuves à surmonter et, peu à peu, s’élabore l’héroïque démonstration de l’absurdité du milieu militaire d’où vont s’extirper les tourtereaux pour convoler, à leurs risques et périls, en toute liberté, loin des grenades dégoupillées et des barbelés.
Les Combattants offre alors le spectacle d’une relation entre deux êtres, qui se forgent concomitamment. C’est drôle, émouvant, frais. Et ça donne envie de saluer ces heureux déserteurs !
