Signes annonciateurs d’orages – Nouvelles preuves de l’existence des dieux : un essai érudit, iconoclaste et revigorant d’Olivier Chiran et Pierre Muzin.
Il est des lectures stimulantes. Cet essai, par exemple, est un régal truffé de références philosophiques et politiques. D’une érudition sans faille, les auteurs tentant de percer à jour les tenants et aboutissants de la lutte des classes, convoquent un immense et génialissime panthéon, piochant dans l’histoire des civilisations, dans le creuset de leur imagination et dans le monde d’aujourd’hui tel qu’il est.
Ils développent une intuition d’une grande profondeur : pour vaincre, dans cette lutte, il faut être le meilleur. Disposer des meilleurs alliés. Tout simplement. Or, quelles sont les forces suprêmes si ce n’est la puissance des dieux ? Et où se nichent aujourd’hui les dieux ?
Olivier Chiran et Pierre Muzin partent sur leurs traces, traquent les indices, consultent les savoirs antiques, localisent les sites stratégiques, décortiquent les discours qui voudraient nous faire croire que les dieux se sont absentés… et qu’ils ne sont pas près de revenir. Eux, à force d’études, de recoupements, d’enquêtes sur le terrain, de mises en doute et de questionnements, sont sur leur piste. Ils ont retrouvé les foyers incandescents d’où les dieux surgissent, les grottes où ils se cachent, les galeries commerciales où ils clignotent.
Nous avons longé la Marne sur quelques centaines de mètres, au niveau de Nogent et de Champigny, puis nous avons légèrement obliqué vers le nord-est. C'est à ce moment-là que c'est arrivé, juste avant de traverser Noisy-le-Grand...
Cet essai, non content de réenchanter le monde en offrant au lecteur un bain dans les eaux claires des sources pures où s’abreuvent les dieux eux-mêmes, est aussi un formidable appel lancé à tous les preux chevaliers post-modernes qui seraient tentés de baisser les armes, faute d’avoir su localiser l’ennemi, faute d’avoir foi en la victoire. Or celle-ci est possible, nous disent en substance Olivier Chiran et Pierre Muzin (qui au passage égratignent joyeusement, écorchent voluptueusement et dézinguent avec une insolence léchée quelques idoles actuelles plus ou moins fameuses, comme Michel Onfray ou Alain Juranville).