Fin 2014, Denis Scheubel sortait sous le nom de « Singes Chromés » un 33 tours. 10 titres, une voix à la Bashung. Un nom qui ne dira peut-être rien à certains, et un univers qui ne parlera pas forcément à tous.
Plasticien, poète, acolyte de Fred Poulet, inutile de parcourir la biographie de Denis Scheubel pour saisir que la route a commencé il y a un bout de temps. Elle a sûrement été faite de nuit, avec des poisons dans les veines, une cassette de noise dans le poste, pour dérouler sur l’asphalte quelques rubans de mots ; une voix modifiée, une électronique parfois lancinante, bienvenue au bord du ravin.
« La Fermeture est l’histoire de quelqu’un qui attend toute la journée le moment où sa Loulou va s’endormir la tête sur ses épaules. C’est une chanson sur la fin du monde quotidienne. » Libération mars 2014
Singes chromés, c’est un peu désespéré, et ça met au tapis à grands coups de guitare toute illusion potentielle. « Des chansons coupées au cutter », une écriture qui apparaît comme nécessaire, qui s’impose, et qui du même coup impose l’univers sonore dense qui l’accompagne, un chanté parlé qui ravira certains et qui hérissera le poil d’autres. C’est pas ça le rock au départ ?
Singes Chromés sera en concert en première partie de DAKHABRAKHA à l’Ubu le jeudi 5 juin