Arrivé à la moitié du festival et le week-end pascal arrivant, le cabaret botanique et son espace verdoyant se remplit de plus en plus. À 18h, alors que beaucoup profitent encore du soleil et des pelouses, se tient le concert de Christine & the Queens.
Sur scène et avec quelques minutes de retard de la part de votre serviteur se profilent deux immenses danseurs déployant des chorégraphies autour de Christine. Musicalement, les oscillations entre les machines, les bandes et les lignes de guitare/basse laissent une grande place aux textes et à la voix qui s’inspire de beaucoup de courants musicaux, du R&B mâtiné de pop à des compositions plus simplistes comme Nuit 17-52.
Avec une ambiance décontractée et une performance scénique qui ne laisse pas indifférent, ce concert de fin d’après-midi nous met en bouche pour la suite de la soirée.
Plus tard dans la soirée est attendu par ordre d’apparition Cascadeur. Avec son esthétique travaillée et un nouvel album, une partie du public semblait attendre de voir à quoi pouvait bien ressembler son set. Avec une arrivée sur scène chorégraphiée à coups de lampes-torches tenues par des catcheurs musiciens, l’homme au casque étoilé nous déroule un set sur le fil du rasoir entre compositions planante et rock électro énervée. Il en ressort sous une certaine froideur, un univers prenant et angoissant comme un vieux film ou une bande originale que l’on se passerait un soir sur la route avant une dernière pirouette.
Après un changement de plateau exécuté devant un parterre de spectateurs, bonne occasion pour découvrir les coulisses d’un concert, la place est faite à Émilie Simon. Avec un nouvel album intitulé Mue, une tournée débutante et dix ans de carrière, la setlist oscille entre nouvelles chansons et des « tubes » de ses plus anciens albums repris en chœur par le public. Certes la prestation fut courte mais force est de constater que l’univers poétique est toujours présent et les détournements vocaux avec une prothèse étrange également.