Après la première soirée « Cargo en partance », la scène du Magic Mirrors prévoyait des « monstres mythiques et des bandits de grand chemin ». Rendez-vous était donné le 17 avril avec la singulière Klô Pelgag et les compositions folk de Moriarty.
Klô Pelgag est quelque peu indéfinissable. Il est encore tôt sous le chapiteau du Botanique quand arrive sur scène la formation drapée de robes blanches et casquettes pour les cordes, entendez par là violons et violoncelle, d’un contrebassiste vêtu d’un casque de motard et d’une blouse de mécanicien tandis que la chanteuse arrive, des victuailles sous le bras.
Sous cette forme improvisée et enfantine de musique de chambre, un univers poétique et absurde se déploie sous le chant et les accords de piano de la chanteuse. On rit des interludes et une bonne humeur collective se fait ressentir. C’est une douceur régressive et non-coupable qui nous fait débuter cette soirée.
Moriarty, plus tard dans la soirée, se présente sur scène avec leur univers qu’ils ont si bien su développer dans leur premiers album. Le son folk des ballades américaines oscillant entre le jazz et le blues, convoquant des hobos, des bandits et une époque de mythe américain. On se prend à rêvasser sur les textes chantés par une Rosemary qui comme un oiseau nous accompagne dans cette traversée étasunienne.