Rue d’la soif, 10 ans, 10 questions

10 ans que le groupe Rue d’la soif écume les salles, les cafés-concerts, les bistrots avec un univers bien à lui. L’occasion de poser dix questions au chanteur Pierrot.

ruedlasoif2■ Rue d’la soif, aujourd’hui 10 ans. Comment les présenter, ainsi que le groupe, à ceux qui ne vous ont jamais vus jouer ?

Un groupe de rock’n'roll avec un accordéon qui envoie du boulet sur scène et qui a fait plus de 500 concerts en France. Voilà une brève de comptoir sur le groupe entendue sur un festival : « c’est comme si Yvette Horner tapait le bœuf avec les Sex Pistols ».

10 ans, c’est surtout 10 ans de scène un peu partout. Définitivement un groupe de scène ou trop de difficultés à sortir des disques ?

On a sorti deux Ep et un album, pas très productifs les gars ! Mais le studio c’est pas trop notre éclate, c’est sûr que le live nous convient mieux. Concernant la difficulté, oui il y en a pour pouvoir sortir des disques c’est clair, mais le métier c’est les concerts pas de vendre des disques, à notre niveau en tout cas.

Rue d’la soif c’est un mélange de punk ska et accordéon, entre la Mano negra et Pigalle. C’est plus du tout à la mode pourtant…

Punk ? Je sais pas, peut être, mais on travaille actuellement à renouveler un peu le style, on fait de la musique de vieux ahahah ! Mais bon les musiques « actuelles » franchement je trouve ça très chiant…

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C’est assez calme la scène rock français finalement aujourd’hui ; c’est le politiquement correct qui l’emporte ?

Ça tourne en vase clos, ce sont les mêmes qui trustent les festivals sous couvert de petits arrangements ; le rock est immortel et sera toujours là mais c’est sûr, pas sous les feux de la rampe ! Après cette scène est bien vivante mais peu représentée dans les médias.

Pourquoi ce nom Rue d’la soif ? 

La rue des oiseaux de nuit où tout est possible le meilleur comme le pire, ça définissait bien le groupe.

Les rues de la soif en Bretagne c’est presque une institution ; c’est quoi votre souvenir le plus déjanté dans un de ces endroits ?

Oulah il y en a tellement ! Peut-être une fois où toute une rue chantait avec nous sous la pluie en acoustique parce qu’il n’y avait plus d’électricité dans le bar où on jouait, ce genre de trucs intenses à vivre, où on finit chez les flics avec le camion à la fourrière…

Il y a toujours de plus en plus de sujets sur lesquels s’indigner ; quel serait le dernier évènement/sujet qui t’ait inspiré une chanson ?

C’est vaste, on pourrait passer sa vie à s’indigner ; je citerais peut-être en collaboration avec mon pote Rolling man une chanson sur le mariage pour tous ; il a écrit les paroles et j’ai signé la musique ; la chanson s’appelle « Aux mots ».

■ 10 mots pour décrire Rennes

bistrots, folie, aigrie, nuits, marché, potes, vie, ennui, métro, boulot, pogo.

10 disques qui t’ont marqué

géraud-bastar-forgeThe Clash : London Calling

Johnny Cash : At Folsom prison

Noir désir : Tostaky

Thiéfaine : Homo ploebis

Rolling stones : Exile on main street

John Butler trio : tous les disques !

Mumford and sons : Babel

Geraud bastard : la forge

The Hives : tous les disques !

Nirvana : Nevermind (of course)

■ Ton dernier coup de cœur artistique ?

Geraud bastard « la forge » c’est du bonheur rockailleux et classieux  à souhait !

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