Minuscule : un film avec plein de mandibules.
Une fois n’est pas coutume, c’est ma fille qui aura orienté mes sorties ciné en me conseillant ce film. Je n’aurai pas perdu mon temps en suivant ses précieuses indications. Moyenne d’âge durant la séance : 12 ans (en comptant bien sûr les papys et mamies accompagnant leur marmaille). Durant la séance, les questions fusent : « C’est quoi, ça ? » « Et ça ? » « Haan ! Qu’est-ce qui lui est arrivé ! Oh la pauvre ! » Les réponses sont murmurées : « Une mouche… », « une araignée… chut », « c’est un lézard… chut », etc. Les cinémas devraient être interdits aux enfants et aux grands-parents… Mais bon, tout se passe plutôt bien. J’arrive quand même à suivre le fil. En gros, c’est l’histoire d’une petite coccinelle qui se fait adopter par une escouade de fourmis noires. Les fourmis noires ont fait main basse sur un stock de sucre roux et des fourmis rouges très pugnaces sont à leur poursuite. Tout du long, on tremble pour les petites fourmis noires. Heureusement pour elles, elles ont plus d’un tour dans leur sac – et c’est sans doute pour ça qu’elles colonisent tranquillou la Terre depuis 150 millions d’années (soit pour ces petites bébêtes une pérennité de 78 892 380 000 000 minutes en tenant compte des amplitudes bissextiles) et que, rien que pour ça, on devrait se sentir tout petit devant ces créatures antédiluviennes qui bravent les ères tandis que nous autres humains nous nous demandons si fréquemment si nous finirons seulement la journée.
Mais revenons à nos moutons : les fourmis rouges sont coriaces, nombreuses et vindicatives et sans la présence d’esprit exceptionnelle de notre petite coccinelle orpheline, il y a fort à parier qu’elles auraient triomphé quasi sans coup férir. La morale de cette histoire : suivez les conseils de vos enfants et vous découvrirez les secrets de la longévité.