La compagnie rennaise des Emplumées, en résidence au Campement Dromesko, propose un vendredi par mois ses Badouilleries endiablées. L’occasion de venir découvrir ce lieu chaleureux autour d’un verre entre amis.

Au cœur du quartier résidentiel de Saint-Jacques-de-la-Lande, cette parcelle de terre résiste à l’envahisseur immobilier, offrant alors l’étonnant contraste d’une ferme encerclée par une multitude d’immeubles.

C’est ici que la compagnie des Emplumées a élu domicile jusqu’en juin. Les portes du campement s’ouvrent alors un vendredi soir par mois pour nous présenter les Badouilleries. Ce mot issu de l’argot populaire et familier signifie « faire la fête jusqu’à l’orgie », « courir les bals ». La société des Badouillards, qui exista vers 1840, était une société festive et carnavalesque parisienne, une association de personnes « réunies par l’amour de l’amusement et du divertissement ». Le choix de ce terme proclame haut et fort la couleur de ces soirées. On y vient pour rigoler autour d’un verre, danser, et s’amuser. Mais c’est également l’occasion de venir découvrir le travail de la compagnie des Emplumées qui s’associe chaque mois autour d’une thématique avec des artistes locaux.

La dernière Badouillerie accueillait le DJ rennais Ajax Tow, sur des airs funk et groove, ainsi qu’un cabinet de curiosités qui réunissait les créations de la compagnie avec le travail de l’artiste rennaise Léa Touchet. Le parcours de cette soirée débutait dans une ambiance feutrée, par un enchevêtrement de bizarreries hybrides, conçues par les Emplumées, et de créations picturales et sculptées de l’invitée, qui avait choisi pour l’occasion d’illustrer les articles de la « Grande Charte des Badouillards », texte datant de 1840. 

Art.2. Tout badouillard qui ne sera pas ivre en entrant au bal sera privé de ses droits civils.

Art.6. Le cancan est généralement reconnu pour la danse des badouillards, qui devront travailler à l’embellir.

Il aura fallu affronter la pluie battante pour venir, mais l’ambiance chaleureuse du campement Dromesko nous fait vite oublier le mauvais temps. Alors que l’on se fait happer par les créatures burlesques et complexes qui peuplent le travail de Léa Touchet, les airs de musique qui émanent de la salle suivante nous invitent à passer dans la deuxième ambiance de la soirée. Cette fois, c’est autour d’un verre et en mangeant un « emplumadas » (comprendre « empañadas » et noter la poésie des cuistots), que l’on se retrouve sur un fond musical entraînant.

Lieu d’échanges, de partages et de convivialité, la ferme du campement Dromesko mérite pleinement que l’on s’y arrête.

Et vendredi 21 février, c’est déjà la troisième Badouillerie : Le lien de l’évènement.

Au programme, une déambulation axée sur la thématique de la fête foraine nous sera proposée par deux artistes bretonnes. Tina Da Marte viendra présenter son musée valise aux côtés de Natalia Santo, photographe itinérante, qui exposera son Photomaton Circus, création proche des entresorts forains.

L’entrée se fera une nouvelle fois au lancer de dés, mais attention la jauge est limitée. Réservations fortement conseillées, en envoyant un mail à cette adresse : lesemplumees@gmail.com

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