C’est en se basant sur les illustrations de Babayaga de Rébecca Dautremer que la compagnie italienne TPO propose cette semaine au TNB un spectacle tout public (et non, pas uniquement pour les enfants !) autour de ce conte, à partir de la version de Taï-Marc Le Thanh.
Sans d’autres éléments scéniques que des toiles blanches et des projecteurs, presque sans parole, les deux danseuses parviennent à faire entrer le public dans un univers onirique parsemé de papillons et de fleurs au milieu de plaines et forêts. Grâce à une utilisation astucieuse du mapping (en grossier résumé, il s’agit de projections visuelles réagissant aux mouvements), on s’attarde sur la beauté de la nature avec minutie et poésie dans ce somptueux univers de l’illustratrice (Dautremer) sans que l’audiovisuel n’alourdisse le cadre du spectacle théâtral.
Babayaga, kesako ?
Ce spectacle interactif invite de nombreuses fois les enfants sur scène afin d’accompagner les danseuses dans le périple amenant jusqu’à l’ogresse, enfants munis de beaucoup de courage grâce à un talisman qui leur a été donné à l’entrée en salle, talisman leur permettant de trouver la force d’affronter toutes les épreuves (et non, cette fois ce n’est que pour les enfants !). La création sonore très singulière ajoutait au tout une note d’étrangeté merveilleuse pour un spectacle doux, poétique et simple, ayant réussi à tenir petits et grands captifs durant ces 55 minutes enchanteresses.