Une petite pépite familiale en provenance du Japon, Tel Père tel fils joue efficacement sur le terrain des films sur la famille, avec humour et poésie.
En début d’année, malgré une programmation importante, les sorties cinéma sont souvent une succession de déceptions ou de films sans intérêt. Pourtant on assiste quand même à de belles surprises de la part de films sans prétention au premier abord. C’est le cas du film Tel père, tel fils réalisé par Hirokazu Kore-Eda, qui raconte l’histoire d’une famille japonaise qui apprend, 6 ans après la naissance de leur enfant, qu’il a en fait été échangé avec un autre bébé. On partage alors avec cette famille mais surtout avec le père de celle-ci ce drame où vont se mêler diverses émotions: la tristesse, la déception, la colère et l’amour. Un scénario qui n’est pas sans rappeler celui de La vie est un long fleuve tranquille puisqu’on y retrouve les mêmes clichés de famille de catégories sociales différentes, de la culture japonaise. L’approche du sujet est cependant plus intimiste que chez Chatilliez. Le réalisateur y intègre les relations entre père et fils qui sont parfois très formelles au Japon. Il pose également la question des liens dans une famille, sur l’amour qu’ils peuvent se porter ce qui amène une touche mélancolique et poétique. Des acteurs pour la plupart inconnus en France mais dont on salue la performance et notamment celle du petit Keita Ninomiya dont le réalisateur a décidé de garder les véritables nom et prénom.
Tel père tel fils – Un film de Hirokazu Koreeda sorti le 25 décembre 2013 – Avec : Masaharu Fukuyama, Machiko Ono – Durée : 2h
Article signé Amélie Chevalier.