Le Parasite s’est taillé un costume de producteur chez Lzo records. Il sort aujourd’hui un premier album intitulé My Mind Travels Far qui sonne déjà comme un incontournable.
Connu pour ses productions comme sur des titres Des Courants forts d’Iris et Arm ou pour ses remixes, Le Parasite a décidé de quitter l’ombre du producteur tapi dans un coin pour aller voir un peu plus loin s’il s’y trouve. Et apparemment Le Parasite, bien loin d’être une interférence néfaste à nos oreilles, a fini par coloniser un univers entier composé de basses lourdes et de sons futuristes. Alors laissez vos tympans être les hôtes d’un parasitisme qui remue les conventions et s’offre des mélanges biologiquement corrects avec des rappeurs talentueux.
« On a soufflé dans vos carcasses le chant des éclairs, pas des petits riens. »
C’est le rappeur Arm (sortant avec Psykick Lyrikah un nouvel album le mois prochain) qui signe le dernier titre du disque, un « Chant des éclairs » à la progression lourde, à la poésie foudroyante qui s’associe à une production musicale entre bas fonds et envolées lointaines. Car Le Parasite aime superposer des éléments, qui font osciller les titres entre bande son trip hop (« Abduction theme ») et univers industriels magiques. Au delà de l’ambiance névrosée des beats qui défilent surgissent des flûtes enchantées (« Nixes ») ou des ensembles classiques qui se seraient perdus dans une cave (« Borderliner »). Des instrumentaux qui relient l’ensemble du disque comme un fil invisible, car les productions restent de la même teneur pour accompagner les rappeurs. Le Sept se voit dérouler le tapis rouge de la chaîne industrielle sonore pour « Chaos technique », un texte qui frappe aussi fort que les basses, avec quelques sons brouillés et grésillants. Le Parasite a encore frappé de ses interférences, et l’abstract hip hop ne s’en porte que mieux.
My Mind Travels Far – Un album de 12 titres sorti le 16 septembre 2013 chez Lzo Records
Avec : Le Parasite, Dj Djo, Le Sept, Shen Roc, The Moliqule et Arm.