Depuis le 15 mars, l’exposition Migrations présentée aux Champs libres s’intéresse aux mouvements des bretons. Ceux qui en partent, mais également ceux qui y viennent. Avec des questions d’immigration en filigrane et beaucoup d’éléments historiques, Migrations met également des histoires personnelles sur des chiffres.
Basée sur une étude de 2007 Histoire et mémoire de l’immigration en Bretagne, l’exposition Migrations plonge le visiteur au milieu de documents d’archives, d’expositions photographique, d’éléments interactifs; autant de témoignages et de recherches qui permettent d’aborder différentes approches de ces « mouvements bretons ». De l’exode massif du XIXème siècle aux problématiques de la langue, les informations sont denses et le parcours peut y paraître un peu long. Mais voilà 3 bonnes raisons d’aller voir Migrations :
• Vous saurez pourquoi la rue de Siam à Brest porte son nom
• Vous pourrez voir un véritable céphalomètre
• Vous découvrirez des affiches de Bécassine dernier cri
Car l’exposition, au delà du simple témoignage de bretons partis à Paris pour ouvrir des restaurants à Montparnasse ou les courriers des marraines de guerre, évoque également le rapport singulier de la Bretagne par rapport à l’hexagone; le mépris Paris/province. Mais plus important, l’exposition tente de briser les stéréotypes, en posant des histoires personnelles sur des mouvements géo-chiffrés. Des visages, des portraits, des objets, qui interrogent notre rapport à l’autre. Une partie sensible qui souligne, notamment avec les photographies de François Lepage, le problème encore actuel des centres de rétention.
Au coin de mon feu vint s’asseoir
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frèreAlfred de Musset