Poursuivant sa lancée des premiers dimanches, les Champs libres accueillait le 3 mars Electroni[k], qui œuvre à l’année pour les créations actuelles électroniques et organise son festival chaque année en octobre depuis 2001.
Ce premier dimanche était à la fois musical, ludique, interactif et a rassemblé près de 9 000 bienheureux. Dans le hall, ce sont les Gens plats de Jean Jullien qui ont accueillis les visiteurs avec la complicité d’étudiants de l’Eesab; d’immenses personnages suspendus à des fils invisibles, de l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette et surplombant ainsi la foule.
Un peu plus loin, des enfants se font prendre en photo, déguisés en étranges créatures. La thématique de l’évènement étant Monstres et merveilles, il n’était donc pas surprenant de croiser des figures velues ou des paysages poétiques. Le Super Groupe de Lisa Laubreaux et Pablo Grand Mourcel a donc ainsi réalisé des clichés, un carnaval numérique ensuite diffusé sur un écran tout proche.
Ce sont plusieurs intermèdes musicaux qui ont interpellé l’oreille depuis les étages avec l’interprétation de compositions de Steve Reich, grande figure de la musique électronique et l’un des chefs de file de l’école minimaliste américaine. Les élèves du conservatoire de Rennes se sont donc emparés de deux pièces, l’une pour claves (percussions) et l’autre pour… corps humain. Dans la section Haut Empire du Musée de Bretagne, le nantais Benjamin Jarry a offert au public Splendid Isolation, jeu pour violoncelle et sampler, dont les boucles d’effet donnaient un résultat vertigineux.
Au sous-sol par contre, le public était invité à siffler pour faire apparaître un paysage et des animaux colorés. Toute la subtilité de saisir quelle fréquence provoquait quel graphisme; une superbe installation numérique du Lab212. Un jeu plus aléatoire était proposé avec le dessin animé interactif Bla Bla de Vincent Morisset, conte pour ordinateur tout en imaginaire et illustration.
La queue était longue devant la salle Anita Conti pour déguster d’autres concerts et découvertes. Les festivités se sont achevées sur la musique de Crab Cake qui anime régulièrement les soirées électro à l’Ubu. Un dimanche après-midi ludique qui en a appris un peu plus sur les créations électroniques et numériques actuelles, et qui abolissent les frontières de différents disciplines, telles que la musique, le graphisme.. et l’informatique.
Découvrez la vidéo de la journée.
Prochain rendez-vous le 7 avril avec les arts du cirque d’Ay Roop. Aurons-nous le droit de jongler avec les livres de la bibliothèque ?