Pour sa 5ème édition des Premiers dimanches, les Champs Libres ont laissé carte blanche au Musée de la Danse pour envahir les lieux le dimanche 4 novembre 2012. Solos dans les escaliers, danse contemporaine ou moonwalk dans les couloirs, des corps se sont mis en mouvement au milieu d’un public venu nombreux.

Du brouhaha dans le hall et des poussettes en pagaille, audience réussie pour ce premier dimanche du mois consacré à la danse. Au sol, une jeune femme se laisse faire par des enfants qui disposent ses bras et ses jambes comme ils l’entendent. Un peu plus loin, ça s’agite, quelqu’un exécute des pas rapides, se laisse tomber par terre, s’élance puis ralentit. Là bas c’est une homme qui enlève successivement des t-shirt à messages explicites : « dance or die ». Une vingtaine de danseurs au total, dont certains du Conservatoire de Rennes, interprètent leur chorégraphie, à un endroit, puis à un autre, accompagnés ou non d’une petite chaîne hi-fi. Au milieu des collections ouvertes gratuitement pour l’occasion, des vidéos sont également projetées, pour des œuvres allant de 1916 à 2010. Le public déambule donc au milieu de ces petits spectacles, qui s’intègrent à un décor peu usité pour cette pratique artistique. Le défi était là; après tout pourquoi ne pas danser dans un ascenseur, un espace de lecture, rompre les frontières avec le public ? Les Champs Libres et sa géométrie variable ont permis quelques audaces et surtout une approche ludique de la danse contemporaine, plutôt méconnue du grand public.